MACHINES.
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TRAVAIL DU BOIS.
Les machines pour le travail du bois n’ont pas regu de grandes modifi-
calion depuis TExposition de 1867, si cc n’est peut-tkre en Amerique, oü
nous avons pu remarquer toute une s4rie d’appareils ä fabriquer les roues
devoitures, en meltant a profit certains moyens de compression du bois
parfaitement appropries.
A part la scie sans fin, appliqu^e par M. Perin a des sciages plus im-
portants, l’adaptation d’une tete mobile qui permet d’incliner la scie par
rapport a la table fixe qui porte le bois a d^couper, par M. Powis,
les machines ä fabriquer les roues de voiture et particulierement celle qui
permet de tourner en une fois leur moyeu, de M. Guilliet, nous n’avons
plus ä citer que la machine a raboter, a lame flexible et helicoi'dale, de
M. Arbey, d’apres le brevet de MM. Mareschal et Godeau. Cette lame, qui
est formee d’une tole plane d’acier, assez mince pour s’appliquer sur un
contre-fer helicoidal, remplace avantageusement le fer hölicoidal ordinaire,
qui constitue le medleur outil pour le dressage parfait des pieces de bois
un peu larges. Les lames, etant appliquees sur leurs contre-fers, sont d^-
placees avec leur tambour de maniere ä etre aflut^es, sur la machine
meine, d’une maniere absolument cylindrique. Cette simplification, qui
rencl le remplacement des lames tres-facile, assure un nouveau degr^
d’utilit^ a i’emploi des fers hdlico/daux.
Quant a la scie a lame sans fin, qui prend successivement possession
des plus gros sciages, il est assez curieux de constater que le soudage des
lames est encore une Operation qui s’cxecute chez M. Perin, non-seule-
ment pour la France, mais encore pour beaucoup de centres de fabrica-
tion a Tdtranger. En France, eile est employee, sur une assez grande
echelle maintenant, au döcoupage des Stoffes, que l’on superpose a cet
eilet jusqu’ä une assez grande epaisseur, et, en Angleterre, eile sert cou-
ramment au decoupage du fer et des m^taux durs, pour la preparation
d’un certain nombre de ferrures en usage dans l’artillerie.
TRAVAIL DE LA PIERRE.
Le travail de la pierre se prete moins ä l’emploi des machines; cepen-
tlant, sans parier d’un appareil de moindre importance qui faisait partie
de l’Exposition, il y a lieu de mentionner les machines de MM. Holmes
et Taylor, deja employee en Angleterre pour le dressage des pierres de
construction au moyen d’outils rotatifs bien disposes. En suivant cette
voie, on arrivera 4videmment a appliquer les moyens mdcaniques au
fajonnage des pierres de diverses duret^s, comme on est d<5ja parvenu a le
faire quant au sciage des pierres calcaires et au polissage des marbres.