GARROSSERIE.
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de profondeur environ pour recevoir le caoutchouc. L’assemblage du cerclc
avec les rais est fait au moyen de capsules ayant sensiblement la forme
des douilles de timon. Cette douille sert en quelque sorte de frette aux
rais, et les deux oreilles qu’elle porte servent ä la reber au cercle de fcr
au moyen d’une vis.
Nous n’avons rien a dire de ce Systeme de roues, et nous croyons sage
d’attendre que l’experience en fasse connaitrc les avantages ou les incon-
v6nients.
cj° Nous avons remarque aussi les voitures montees sur de faux ressorts
en C. Toutes ces voitures sont allemandes. Nous n’avons pas compris
l’utilitd de ce montage, car les ressorts, etant fixes sur les moutonnets, nc
sont consequemmcnt plus necessaires a la Suspension. On nous a dit que
ces accessoires etaient places la comme ornements et pour simuler une
voiture a huit ressorts. Alors c’est illusoire, car la voiture n’est reellement
qua simple Suspension.
On remarque encore a l’Exposition de Vienne un assez grand nombre
dautres systemes nouveaux. Mais, en carrosserie, aussitöt qu’un Systeme
est trop complique, il devient inapplicable : t° parce qu’il augmente le
poids et le prix; 2 0 parce qu’il demande un entretien journalier que Ton
oublie souvent, et il arrive alors qu’il ne fonctionne pas ou qu’il fonctionne
mal. Il arrive souvent aussi, nous dirons presque toujours, qu’il fait en-
tendre un bruit de ferraillc tres-desagreable dans une voiture de luxe.
Nous passerons donc une grande quanlite d’autres systemes, croyant
nous etre arretes ;i tous ceux qui meritent quelque attention comme dtant
les plus pratiques.
Nous ne pouvons finir sans parier des machines-outils. Comme toutes
les autres industries, la carrosserie devrait profiterde l’outillage que la
Science mecanique a su creer. 11 y a certaines pi&ces de la voiture qui
peuvent etre exdcutees presque entierement au moyen des machines auto-
matiques; tels sont les roues, les ressorts et les essieux. Aussi, pour ces
pieces, la fabrication tend-elle ä se specialiser. MM. Dick et Kiscbten,
dOlfenbach, ont exposd des roues, des ressorts et des essieux dont la
fabrication par procede mecanique ne laissc rien a desircr.
En dehors de ces parties de la voiture, les maebines automatiques
nont qu un emploi tres-restreint, a l’exception des scieries, des machines
a coudre et a percer.
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Do meine que l’Exposition de 1867 a demonlre combien la carrosserie
parisienne avait realisd de progres au point de vue de la composition