INSTRUMENTS DE PRECISION. 27;j
l’oesophage : c’est une serie de petites tiges metalliques articulees, comme
les pieces de bois tjui servent aus enfants ä faire manceuvrer les petits
soldats, et qui peuvent se rapprocher ou s’allonger au gre de l’operateur.
La fabrication des sondes et des bougies a egalement fait des progres
assez notables, et les expositions de M. Benas et de MM. Vergne et Chose
o(Trent une collection complete des instruments de Chirurgie en gomme.
Un procede des plus simples, et qui est employe par la plupart des fa-
bricants pour donner aux bougies en gomme du poids et de lelasticite,
ronsiste a les remplir avec du plomb de chasse tres-fin. M. Collin, le
Premier, a fait cette modification, qui est egalement tres-utile pour les
bougies cesophagiennes. M. Benas, pour les bougies exploratrices, fait la
pointe en baieine et le corps en plomb; ce m6me constructeur a ajoute
aux bougies pour uretrotome, une petite tige en baieine de deux centi-
metres de largeur, ahn d’cmpecher ces bougies de flechir vers la douille
et de se briser, ou de se deteriorer pres de la petite Ouvertüre.
Les operations d’ovariotomie, si frequentes depuis quelques annees, ont
donnd lieu a la creation d’instruments nouveaux dans ce but operatoire.
Nous citerons: les instruments exposes par M. Gueride, et dont se sert
habituellement M. le docteur Pean; un ligateur automatique fort ingenicux;
le serre-noeud du docteur Cintrat, pour la ligature du pedicule; l’aspirateur
du liquide des kystes ovariques de Mathieu; le clamp multiple de Collin.
Pour completer les objets qui se rapportent aux maladies uterines, nous
citerons: Ja pince de M. Riebet, pour les tumeurs intra-uterines; celle a
erignes mobiles de M. Collin; ses ciseaux secateurs du col uttirin, qui ont
nne action tres-puissante, sans qu’il soit n^cessaire d’employer beaucoup
de force; le clamp-scie construitpar M. Mathieu pour M. le docteur Pean,
et, du meine fabricant, le porte-chaine pour Tecraseur, des pessaires en
aluminium qui ont l’avantage d’etre tres-ldgers.
Une des plus grandes dillicultds en obstetrique est d’amener au dehors
la tete du loetus lorsqu’elle est volumineuse, ou que, le bassin se trouvant
i'elreci, la proportion entre le volume de la tete et les dimensions du
bassin ne permet pas a la tete de franchir le detroit inferieur.
L accoucheur, dans la plupart de ces cas, est obligd de reduire le volume
<le la tete, soit en la comprimant fortement entre les cuillers du forcejis,
soit en perjant le crane, pour laisser ecoulcr la substance cerebrale. Ces
dernieres manoeuvres ne sont pas toujours aisdes, et il est certain qu’une
double scie annexee aux branches du forceps permettant d’enlever une
Partie de la tete, pendant que le forceps est en place, olfre dans ces cas
do grands avantages. C’est dans ce but que M. Collin a construit, pour
M - ^ oct eur Tarnier, un forceps ä double scie dont les sections viennent
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III.