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CERAMIQUE ET VERRERIE.
porcelaine vient de la fabriqae de Vista-Alegre, fondee eu i8a5. Le per-
sonnel se compose de 110 hommes, 5o femmes et 10 enfants.
En Hongrie, une exposition tres-interessante etait celle de M. Fwdffr • ' ' '
M. Fischer a monte, au milieu des forets de la Hongrie,
une fabrique de porcelaine dans laquelle il occupe une soixantaine d’ou-
vriers. II s’applique surtout a imiter les diflercnts genres de porcelaines
anciennes et modernes de tous les pays: porcelaines chinoises, japonaises,
vieux Sevres; toutes ces productions sont assez fideles et assez bien reus-
sies; mais cest surtout dans 1 Imitation du vieux Saxe qu' 11 est arriv^ au
meilleur resultat, et ses Services de Saxe ont remarques ä Paris et a
Londres. Cette fabrique est surtout curieuse par la vari^te de ses produils
et le parti que M. Fischer a su tirer, comme production et comme decora-
tion, du peu de ressources qu’il trouve autour de lui.
II
FAÜENCES FINES.
Deux fabriques francaises importantes avaient envoye a Vienne des
produits de faience fine : celle de Clioisy-le-Roi et celle de Gien.
La fabrique de Clioisy-le-Roi, dirig^e par M. Hippolyte Roulenger, est
exclusivement consacr^e a la production de la faience line industrielle,
c est-ä-dire des objets destinds ä la consommation courante. Son exposi-
lion ne doit donc pas etre jugee au ineme point de vue que les exposi-
tions de faiences dart au milieu desquelles eile se trouvait enclavee, et a
cotd desquelles, pour les gens du monde, eile pouvait paraitrc ne se com-
poser que de produits d’une valeur inferieure. Dans une faience d’art, cn
eflet, le cote arlistique est presque tout, et le prix disparait devant le
merite de l’oiuvre.
Dans la faience industrielle, destinee ä l’usage et exposde a l’u-
sure, il laut la qualite de la faience, c’est-a-dire la beautd et la solidite,
et, de plus, il faut la produire a bon marche. Le fabricant de faience fine
doit composer sa pate et son vernis, donner ä la pate la forme voulue, la
decorer et la cuire, et la livrer ensuite toute fabriquee ä un prix aussi bas
que possible, quoique remunerateur. On ne peut arriver il ce resultat que
par l’emploi des machines, et grace ä un outillage special et extremement
nombreux, en rapport avec l’enorme quantite de pieces que l’on doit fa-
briquer.Or toutes ces conditions exigent, pour etre realisees, des installa-
tions de premier ordre et des capitaux considerables.
La fabrication de faience fine a pris en Angleterre un developpement
immense et donne lieu a un tres-grand commerce d’exportation. Elle y