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INSTRUMENTS DE PUfiCISIOiN. 
Coinme, dans ces conditions, le courant electrique ue subit aucune 
interruption ni aucune Variation d’intensite, on a appele ce courant cou 
rant continu, ou encore courant constant. 
Pour etre utüement employe en medecine, ce courant doit etre fonrni 
par des piles ayant les proprietes suivantes: une grande constance, peu 
d’action chimique et une certaine tension interieure. 
De toutes les piles, celle qui remplit le mieux ces conditions est lapile 
Daniell, qui, comme on le sait, est formee d’une lanie de zinc et d’une tige 
de cuivre, et, comme liquide excitateur, d’une solution desulfate de cuivre. 
La pile de Siemens et Halske, qu’empioyait Rernak, n’est qu’une modi 
fication de la pile Daniell, en ce sens que le vase poreux se trouve etre 
horizontal et recouvert d’une forte couche de papier machd. 
La pile de Callaud, que M. Trouve expose et qu’il emploie pour ses appa- 
reils a courants continus, est egalement une modification de la pile Daniell, 
modification qui consiste uniquement dans la suppression du vase poreux. 
D’autres piles, neanmoins, peuvent etre employdes pour cet usage me 
dical; ce sont les piles de Ldclanchd, cellesau chlorure d’argent, au proto- 
sulfate de mercure, au sulfate de plomb. 
M. Gaiffe expose une sdrie d’appareils oü ces differentes piles sont 
employdes comme source Electrique. Ces appareils sont a bas prix, excepte 
celui au chlorure d’argent. Dans tous les cas, il faut que les piles employdes 
aient une constance assez grande et peu d’actions chimiques, et il faut 
absolumcnt renoncer, dans ce cas, aux piles trop energiques de ßunsen, 
de Grenet, ou a celle au bisulfate de mercure. 
Cette necessitd de n’employer que des piles faibles entraine, comme 
consequence, l’emploi d’un grand nombre d’elements, afin d’obtenir un 
courant ayant assez de tension et d’action pour traverser les tissus et pour 
amener les modifications que Ton recberche dans ce genre de traitement. 
Ainsi, ces appareils ne sont pas, en general, tres-porlatifs; car il est 
difficile de renfermer dans une boite peu volumineuse 3o ä ho Elements, 
quelque petite que soit la dimension que Ton donne a chacun. 
Une autre dilliculte que presente le transport des piles est la prescnce de 
leau, qui s’echappe facilement et deteriore, a la longue, le bois et les 
metaux qui servent ä la construction des appareils. Pour obvier a ce der- 
mer mconvenient et pour rendre la pile transportable, M. Trouvd cons- 
D'uit une pile hermetique formee de caoutehouc durci. C’est un modele 
analogue que M. Gaiffe a employd pour ses piles au chlorure d’argent, qui 
seules jusqu’aujourd’hui permettent de construire un appareil rdellement 
portatif. L’appareil de M. Gaiffe, au chlorure d’argent, est, en general, 
compose de 3a a ho dlements, qui donnent un courant assez energique.