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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Pour diminuer l’action chimique, M. Gaiffe a diminue ia surfaco du zinc,
ei il l’a separe du clilorure d’argent par du papier fdtre, <pii en meine
temps augmente ainsi la resistance interieure. Dans ces Elements, il sufTit
d’humecter de temps en temps le papier pour que la pile fonetionne, et
il est inutile de maintenir les metaux plonges dans l’eau.
M. Gaiffe a fait, avec cette meine pile, de petites attelles de 2 ä 8 cou
ples, et de petites batteries; ces appareils servent ä remplacer les chaines
electriques, connues sous le nom de chaines de Pulvermaker.
Jusqu’a präsent, les appareils a courant continu les moins compliques,
lesmoins couteux, les plus faciles a reparer, en meine temps que ceux qui
offrent les meilleures conditions therapeutiques, sont ceux qui, comme
nous l’avons ddja dit, sont composes de 4o ä 60 Elements Daniell, ou des
modifications de cette pile; malheureusement, ces appareils ne sont pas
portatifs.
A chaque appareil de ce genre est joint un collectcur, un galvanometre,
indiquant le passage et la direction du courant, un renverseur de cou
rant, etc.
Ces accessoires ont beaucoup d’importance; mais il ne faut cependant
pas les multiplier a l’infini, comme Ta fait un constructeur de Varsovie,
sur les indications du D r Brenner. C’est creer sans raison des difficultds de
maniement, des complications inutiles, et augmenter dans d’immenses
proportions le prix de revient. Plus, au contraire, 011 pourra mettre de
simplicite dans ces appareils, plus on rendra de Service aux mddecins et
aux personnes qui en font usage.
Dans les autres pays, on trouve dgalement exposds plusieurs appareils
a courants continus, mais tous ont pour eidment, soit la pile Siemens,
soit la pile Leclanche. La maniere de grouper les elements est seule un
peu differente et n’offre rien de particulier.
Depuis quelques annees, l’application de ces courants a la medecine s’est
beaucoup etendue, et, tandis qu’a l’Exposition de Paris de 1867 on ne
trouvait pas d’appareils de ce genre, ils existent en grand nombre ä
l’Exposition de Vienne. Ce fait est une preuve incontestable de la vulgan-
sation de ce mode de traitement, ce que demontrcnt encore bien nettement
les chiffres que nous ont donnes les deux fabricants francais qui ont expose.
M. Trouvd, en un an et demi, accuseavoir vendu plus de 25,000 Ele
ments Callaud-Trouve, etM. Gaiffe, qui, il y a quelques anndes, ne ven-
daitprcsque pas de batteries voltai'ques, en livre acluellement par an plu
sieurs centaines.
Les appareils induits ont dejä, pour la plupart, figure aux autres expo-
sitions, mais ils ont neanmoins subi des modifications assez notables.