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INSTRUMENTS DE PREC1SI0N.
iiiio [iiece metallique tres-legere, en forme de fourchette,s’articuleau moyen
de deux petites goupilles, dune part avec le levier, d’autre part avec un
disque d aluminium qui est colle sur les membranes du tambour; par cettc
disposition, il est impossible que le levier execute d’autres mouvements
que ceux de la membrane. On peut, au moyen d’une vis, modifier le
point dapplication de la force motrice et graduer ainsi la sensibilite du
levier. Deux boutons de reglage permettent de porter laxe du levier dans
toutes les positions possibles. Enfin on peut changer la plume ou la petitc
tige de bois sans aucune difliculte et tr&s-rapidement, car le levier est
compose de trois pieces <[ui s’assernblent ä frottement.
Ces appareils, entre les mains des differents experimentateurs, n’avaienl
servi qua enregistrer des mouvements ayant lieutousdans le meine plan,
et jusqua ces dernieres annees on n’etait point parvenu a enregistrer
en meme temps des mouvements ayant lieu dans divers plans. M. Marey,
le premier, a resolu ce prob lerne au moyen de modifications tres-simples
et tr&s-ingenieuses, et c’est ainsi qu’il est arrive a obtenir la notation de
la marclie de rhomme, de ses differentes allures, des oscillations du
corps pendant la marche, etc.
C est par les niemes procedes qu’il a pu faire une etude complete des
allures du cbeval et saisir toutes les transitions d’une allure ä l’autre.
Nous devons a ce meine savant l’etude de la locomotion aerienne; il a
pu enregistrer les mouvements du vol chez l’insecte et chez l’oiseau; indi-
quer le sens des mouvements de l’aile, leurs reactions, leurs frequences, etc.
I’uis, apres avoir fait l’analyse de toutes ces conditions du vol, il en a
pour amsi dire fait la Synthese, reproduisant artificiellement les mouve-
ments de l’aile, et indiquant ainsi d’une maniere incontestable le nnica-
nisme de la locomotion aerienne. Peut-6tre est-il permis d’esperer, comme
lc dit M. Marey, qu’un jour le problerne de la locomotion aerienne trou-
vera une base serieuse dans ces etudes, en chercbant a imiter d’une ma-
niere plus ou inoins parfaite les difftirents actes du vol de l’oiseau. Ce ne
serait pas la premiere fois que l’industrie profiterait d’une simple expe-
rience de laboratoire; c’est d’une experience pbysiologique de Galvani
que d^coulent toutes les ddcouverles faites dans le domaine de l’electri-
cit£.
^ous voyons par ce rapide expos4 combicn M. Marey a su lirer profil
de la melhode graphique; et son nom restera toujours associe aux pro-
8 res ( 1 11 a faits cette Science nouvelle.
IN ST R U MEN TS D’AN T H R OPOLO GIE.
L etude des dilFerences que presentent les formes craniennes conslitue