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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
DÄNEMARK.
Lc Dänemark a expose des pianos dont le son est agreable et le loucher
facile. Ges instruments font honneur u MM. Horniing et Müller.
SUEDE.
La Suede a ete moins heureuse, et la plupart des instruments exposes '
nous ont paru medioeres.
ALLEMAGNE.
Le nombre des pianos exposes en Allemagne est considerable; les pia
nos droits surtout se font remarquer bien plus par la quantite quc par la
qualite. II y a un certain nombre de pianos a queue qui sont loin de
manquer de valeur. Tels sont les pianos de M. Bluthner, dont la sonorite
est bonne et cbantante; ceux de MM. Schiedmayer et fils, dont la construc-
tion est correcte et le son satisfaisant. M. Richard Lipp a egalement expose
de tres-bons pianos ä queue, parmi lesquels nous avons remarquö un
piano petit format. M. Schiedmayer, qui est surtout fabricant d’orgues, a
expose egalement plusieurs bons instruments. L’un d’eux, un piano droit
destine a l’exportation, est construit presque entierement en m^tal. Pour
laisser voir librement tous les details de la construction, le facteur l’a en-
touree de panneaux en glace. Si ces panneaux laissaient la vue libre, ils
etaient peut-etre un obstacle a la libre propagation du son, car cet ins-
trument, veritablement interessant au point de vue miicanique, presentait
une sonorite insußisante.
G’est Egalement sur un des pianos de M. Schiedmayer qu’etait applique
un Systeme assez complique de pedales, qualifi^es par l’auteur de piidales
artistiques. Dans ce Systeme, l’ex^cutant a sous les pieds plusieurs pedales,
dont les uncs permettent de lever par parties les etoußbirs des diverses
regions du piano, tandis que les autres fractionnent de la meine maniere
l’action de la sourdine, Ce Systeme n’est pas nouveau; MM. Lenz et Hou-
dart, de Paris, l’avaient deja präsente ä l’Exposition de 1855. Leur piano
portait quatre pedales et quatre contre-pcidales, placees deux a deux, l’une
au-desssus de Paulre; l’artiste agissait de haut en bas par la pression de
la plante du pied sur la pedale infiirieure, pödale de forte, et la contre-
pedale ou pedale douce <5tait mise en jeu par la pression de la pointe du
pied, agissant de bas en baut. Le mecanisme allemandn’est qu’une repro-
duction imparfaite de ce Systeme deja ancien, qui ne parait pas avoir eu
un grand succfe aupres des arlistes.
En eilet, les deux pedales que tous les pianos possedcnl olfrent a far-