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INSTRUMENTS DE MUSIQUE. ;i07
INSTRUMENTS A CYLINDRE, ORGUES MECANIQUES,
BOITES Ä MUSIQUE.
Les instruments de cegenre sont nombreux en Autriche, en Aüemagne
et en Suisse; les boiles ä musique surtout. Nous en avons entendu nn
grand nombre, el nous avons pu constater que le mecanisme de ces ins-
truments etait toujours le meme, la sonorite identique, et que les cvlindres
seuls avaient ete mis au courant des progres de la musique. Quant aux
orgues mecaniques de grand volume, nous nous sommes arretes aupres
sans pouvoir les entendre. L’un d’eux, placti dans la section autrichienne,
nous inenafait ä l’avanee d’une bruyante ex&mtion, si nous en jugeons
par 1 etalage formidable de trompettes et de tambours qm figuraient en
montre; un derangement survenu ä la m^canique au moment du passage
du Jury nous a ^pargn<$ cette epreuve.
Un autre instrument tres-volumineux, situe dans la section allemande,
etait ferme, le proprietaire absent. 11 est vrai qu’une affiche bien en vue,
placee au-dessus d’une fcnte etroite, annoncaif qu’en laissant tomber une
piece de monnaie par cet orifice, l’orgue se ferait immediatement entendre.
Labsence de l’cxposant a forc4 le Juryä recourir a ce moyen pour asseoir
son jugement. Malheureusement l’epreuve n’a pas ete concluante, et, quoi-
que plusieurs pieces aient ete glissdes dans le frone, notre gtinfvrosite a
<it4 inutile, et l’orgue est rest4 muet.
PIANOS MECANIQUES, PIANISTA
II a ete construit depuis plusieurs annees des pianos mecaniques, dont
le plus remarquable sans contredit est celui de VI. Debain. Quelques sjie-
cimens de ces instruments figurent a l’Exposition. Nous avons remarque
parmi eux un piano marchant a distance par Felectricite. Cet instrument
etait installe dans la section suisse. Le mouvement des marteaux et des
etouffoirs s’obtient ä l’aide d’electro-aimants que !e courant d’une pile met
en activit4 au moment voulu. L’un des pöles de la pile aboutit a un cylindre
metallique, l’autre ä une serie de fils dont ebaeun passe par l’un des 41ec-
tro-aimants, et aboutit finalement a un style flexible appuyant sur le
cylindre. Entre ces styles et le cylindre est un papier qui se deroule; cc
papier est perce systematiquement comme les cartons du metier Jacquart;
lestrous du papier laissent passer pendant un temps determine le courant
<lans les electro-aimants destines a faire fonctionner tel ou tel marteau, et
le papier, par son passage, rompt le courant pendant le temps durant le-
quel chaque touebe doit cesser d’agir. Les styles etant tres-resserres, quoi-
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