EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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c’est ime belle et bonne imitation de Jos. Guarnerius, et qui olTre plus d’un
rapport dans les procedes d’execution, surtout pour le vernis, avec le re-
marquable specimen (copie du meine maitre) presente par M. Zacb. Seu-
lement, malgr<5 les affirmations si absolues de M. Gemünder, en ce qui
concerne la sonorite de cette copie, et tout en reconnaissant les qualites esti-
mables de l’instruinent, la Commission s’est convaincue qu’ii etait loin de
pouvoir lütter avec le violon presente par M. Zach dans les meines con-
ditions d’imitation.
M. Gemünder ne s’^tait pas fail represenler par un mandataire muni
d’instructions süffisantes pour edifier le Jury sur certains procedes de pre-
paration des bois, particuliers, a-t-on dit, a ce facteur : il a effi vague-
ment question d’un procede de sechage des tables par le borate de soude.
Dans ces conditions, c’est-ä-dire sans renseignements precis, i° sur
les matieres employ^es en solution, 2° sur leur mode d’introduction dans
les fibres du bois (imbibition ou injection), il nous est impossible de for-
muler des conclusions pratiques.
Nous croyons toutefois — en nous basant, il est vrai, sur des donnees
theoriques -—- qu’ii y a dans cette voie de serieux efforts ä tenter; nous
estimons que les donnees actuelles de la Science permettent d’^ludier ce
probleme dans des conditions de precision presque absolue. Si les re-
cherches sont dirigees avec toute la rigueur d’une experimentation scien-
lifique, il sera possible de reproduire d’une fagon graphicjue les moindres
variations de l’etat vibratoire d’une surface sonore; mais ce serait sortir du
cadre de cette revue que de chercher a expliquer comment les procedes
de Savart ou la methode de notre savant collegue, M. Lissajous, concer-
nant l’^tude optique des intervalles musicaux, pounnient trouver ici des
applications; nous n’avons d’ailleurs pour cela ni autorite ni competence.
Disons seulement que les procedes mystdrieux de preparation des bois du
luthier americain peuvent etre le point de depart d’autres recbercbes.
Jusqu’a present, l’action des sels acides peut ^tre considere connne de nul
effel sur la substance ligneuse; resterait a Studier au microscope et par
transparence les modifications c[ue des injections produiraient sur des
tables de sapin m^thodiquement disposees, en tenant compte du titre de
la solution employee; mais, encore une fois, ce sont la des recbercbes pu-
rement scientifiques. Nous attendrons que M. Gemünder soit plus expli-
cite: nous livrerons alors ses affirmations a de plus competents.
FRANCE.
M. Silvestre neveu (Lyon). — M. Silveslrc neveu, de Lyon, est le
seul biIhier francais qui, avec \L Tbibouville, de Mirecourt, ail repondu