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CERAMIQUE ET VERRER1E.
uno periode de fontequi l’interrompt necessairement. Au bout dun cerlain
nombre de fontes, le creuset, fatigue par la charge du verre et us6 par
1 action corrosive du feu, doit etre remplace par un creuset neuf. Cette Ope
ration cause necessairement une perte de temps et de chalcur, en mernc
temps que l’usure du creuset occasionne une depense considerable. En effet,
ces creüsets doivent etre fabriques avec un soin extreme; il faut ies desse-
cher lentemenl et pendant longtemps, afm qu’ils puissent etre portes a la
baute temperature du four sans se fendre. Lorsqu’il s’agit de remplacer
un pot dans un four, on commence par chauffer le nouveau pot dans un
four special, afm qu’il puisse arriver progressivement a la tempdrature du
four. Les ateliers oü l’on fabrique les pots, et les chambres chaudes dans
lesquelles on les desseche et qui peuvent renfermer de 200 ä 3oo pots,
occupent une place considerable dans une verrerie. Malgre ces soins, il
arrive des accidents; les pots se fendent ou se deforment; d faut interrompre
le travail, perdre du temps, de la matiere, du combustible. On peut donc
dire que la necessit^ d’employer les pots pour fondre le verre est un des
inconvenients les plus graves de la verrerie et l’une des preoccupations
les plus grandes des verriers.
On a cherche a modifier cet (5 tat de choses de differentes manieres.
D abord, on a essaye de marcher d’une maniere continue en se servant
de pots dune construction speciale; M. Bontemps, dans son Traile du
verrier, a donne les dessins de quelques dispositions de ce genre qui ont
ete mises a 1 essai. Je decrirai ici un modele qui se trouvait dans l’expo-
sition allemande; c’est un creuset divise en trois parties : la partie ante-
rieure a la forme dun pot couvert ordinaire; eile est percee ä la partie
infdrieure dun trou qui la met en communication avec le compartiment
voisin; les deux autres compartiments sont separespar un canal vertical;
ce canal est perc^ de deux orifices, Tun en bas, communiquant avec le
premier compartiment, l’aulre en haut, communiquant avec le second
compartiment. On charge la composition dans le premier compartiment;
a mesure que le verre fond, il passe par l’ouverture inferieure dans le
canal vertical, arrive au second orifice, puis coule dans le second compar
timent, ou il saffine, et il prend son niveau dans le troisieme comparti
ment, ou il est cueilli.
Mais le fait veritahlement important de l’Exposition et sur lequel nous
ne saurions trop appeler l’attention de nos verriers, c’est la fabrication
continue du verre par le four Siemens, teile qu’elle se pratiquea Dresde;
nous y reviendrons en parlant de cet etablissement.
La question du combustdile n’est pas moins seneuse; les fours Siemens
commencent a fonctionner avecsucces dans un certain nombre de verreries