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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
^clat et a sa solidite ; son emploi ne doit pas sortir de certaines limites.
Qu’on Futilise pour la fabrication de ces grands verres a pied plus ou
moins ornemenffis, tels qu’on en fabriquait autrefois a Venise, rien de
mieux; la rigidite du verre permettait de donner a ces vases la minceur,
Felegance et la legerete qui les caracterisent, et d’en faire de verilables
objels d’art; mais la le verre conserve toute son apparence et tout son
caractere. II n’en est pas de rnerne lorsque du verre souffle ou dtire
en lames minces plus ou moins riddes sert a faire des fleurs, des
imitations de tissus, dont la reunion forme des lustres, des bouquets ou
des ensembles plus ou moins bizarres et compliqu&. Les qualites propres
du verre y sont completement dissimulees. On aurait lememe effet avec un
assemblage de tissu convenablement travailld et teinte. La poussiere s’y
met de meine. II ne reste donc que le merite d’unc difficultd vaincue.
Nous ne le trouvons pas süffisant, et nous ne saurions trop nous elever
contre cette absence ou cet egarement du gout, qui tend ä faire cr^er ces
faux genres qui ne representent plus rien. A quoi bon travailler le verre
comme de la mousseline? A quoi bon recouvrir le verre d’^maux, lui
donnant l’apparence de la terre cuite? A quoi bon le cacher sous de la
dorure ou de l’argenture pour lui donner l’apparence d’un vase de
mötal ?
Ces restrictions faites, ilfaut reconnaitre les efforts et Fadresse depenses
par les verriers italiens.
L’exposition la plus importante est, comme nous l’avons dit, celie de
M. Salviati et C“. Nous citerons des vases de differentes formes emailles
avec ornements en perles; des vases et coupes tres-minces en millefiori;
des vases en agate, aventurine et opale; des vases filigranes de toutes
sortes, y compris ceux ä bulles d’air emprisonn^es dits a reticelle; des vases
et bouteilles 4mailles, en verre bleu, vert et rouge, imites de Fantique.
Comme grandes pieces, nous signalerons un lustre Enorme; le corps du
lustre, en verre blanc, est entoure de torsades blanches et jaunes, de guir-
landes et de bouquets de fleurs bleues, roses, jaunes, assez douces de
ton, au milieu desquelles sont les bobeches destinees ä recevoir les bou-
gies; une grande corbeille bleu lapis, remplie de fruits et de fleurs, sou-
tenue sur un coussin que Supporte un negre entre deux petits enfants;
enfin un petit temple reunissant tous les genres de verres, opales, in-
crustations, millefiori, filigranes, etc., qui se fabriquent chez M. Sal
viati.
Nous devons signaler aussi des glaces assez jolies, avec encadrement de
verres minces et de bouquets de fleurs avec des feuilles verles.
Nous appelerons Fattention sur les mosa'iques; ä cöte des petits bijoux
