CERAMIQUE ET VERRERIE. bl
serie de traitements minutieux qui les purifient et qui permeltent d’obtenir
une iiqueur nacree d’un eclat incomparable.
D’autre part, on souffle a la lampe des perles en verre dans lesquelles
on introdait les ^cailles qu’on laisse secher et qu’on fixe avec de la cire.
Le verre employ6 est un verre opalin, tres-mince et tres-Iourd, qui donne
aux perles le poids, l’irisation et le mat qu’on trouve dans les perles natu
relles; l’imitation est parfaite : des Colliers composes de perles vraies et
de perles fausses se trouvaient a Vienne dans la vitrine de M. Constant
Vales, et il <5tait impossible, ä premiere vue, de distinguer les perles vraies
des perles fausses.
La fabrication de MM. Topart freres est plus industrielle; leurs perles
sont aussi tres-bien faites, surtout tres-blanches. Cctte industrie, pour les
perles courantes de dimensions moyennes, a pris, chez MM. Topart, un
grand developpement. Ce travail, dont une partie se fait a la macbine,
est confiö presque totalement a des jeunes filles; des ateliers, diriges avec
un soin et une sollicitude extremes par M mo Topart, sont exclusivement
deslin^s au remplissage ou ä l’achevage des perles. Le soufflage se fait par
des femmes, a domicile, dans le departement de la Seine ou de Seine-et-
Oise. Non-seulement MM. Topart sont des industriels habiles, mais ils ont
su organiser le travail de leurs nombreuses ouvrieres dans des conditions
d’ordre et de surveillance morale qui leur font le plus grand honneur.
VII
DECO RAT ION Dü VERRE.
Le verre peut etre decore par la tadle et par la gravure; mais dans un grand
nombre de cas on emploie lacide fluorbydrique pour cnlcver le verre aux
endroits exigees par la nature du decor. On sait les effels varies obtenus
par ce moyen sur les verres doubles de differentes couleurs. Aujourd’hui,
I acide fluorhydnque est appbque sur une grande Schelle a la decoration
des glaces et des vitres.
Cette Industrie, qui a pris un grand developpement, etait represcntee a
Vienne par plusieurs maisons importantes: MM. Bitterlin, Dopter, Tier-
celin, Gugnon, etc.
Lorsqu’on etend sur le verre une coucbe d’acide fluorhydrique, ce der-
mei ionge et crcuse le verre a lendroit oü il est en conlact avec lui. En
deposant lacide en des points convenables, on obtient des creux plus ou
moins prononces, suivant letat de concentralion de lacide et le temps
pendant lequel il agit sur le verre. Pour que Tacide n’opere qu’aux points
voulus, on se sert de deux moyens : on recouvre toute la surface du verre