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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
saus avoir ricn ä depenser pour creer des modeles, vendent a tres-bon
mnrclie et trouvent de grands debouches.
Les Pays-Bas et la Saxe avaient envoye quelques pctites expositions sans
importance.
Les autres pays n’etaient pas representes de moniere a altirer l’attention
et l’int<$r&t du Jury.
CANNES, FOUETS, CRAVACHES, PARAPLUIES ET OMBRELLES.
La France n’avait pas expose a Vienne, c’est regrettable; car, dans
toutes les expositions, la France a toujours remporte les premieres r£com-
penses, aussi bien pour la variete, la nouveaute, la belle et bonne fabri-
cation et le bon marche relatif, que pour l’importance des ses produits,
qui s’exportent sur les marches du monde entier.
Si nos grands manufacluriers, Acbille Gruyer (parapluies et ombrelles),
Francois et C ie , Colette et Guedon (cannes, fouels, cravaches), et nos
habiles inventeurs, Lavaissiere et Charageat, avaient expose, ils auraient
eu une superiorit^ inconteslable et obtenu les plus liautes recompenses.
Presque tous les autres peuples avaient expose.
L’Angleterre avait peu d’articles, mais ils se distinguaient par la bonne
et solide ex^cution. Prix elev^s.
L’Autriche, Vienne en tete, avait expose des quantites considerables de
batons, Cannes, fouets, cravaches, parapluies et ombrelles de toute espece;
nous avons surtout remarque la nouveaute, la variete et le brillant des
ombrelles s’harmonisant parfaitement avec les couleurs claires, vivcs et
gaies des costumes des danies viennoises.
La fabrication de ces articles occupe, a Vienne et dans plusieurs centres
manufacturiers de l’Empire, un grand nombre d’ouvriers.
La Hongrie avait expose de tres-jolis articles en Cannes, fouels et cra
vaches, et des fouets communs pour charretiers et postillons.
Les articles de ce pays ont un cachet tout particulicr a cause des cuirs de
couleur et des cuivres brillants dont les Hongrois parent tout ce qu ils font.
En voyant les produits de Pesth, on sent qu’on se rapproclie de l’Orient.
La Belgique avait expose quelques bons produits en parapluies et om
brelles.
La grande maison Vanoye, d’Anvers, avait expose son immense collec-
tion de matieres premieres en baleines, rolins, joncs bruts, lauriers, bam-
bous. G’est la que s’alimentent nos fabricants. Nous avons remarque des
rotins presses pour remplacer la baieine dans la fabrication des ombrelles
et parapluies. Cet article est tres-bien fait et donne lieu a un gros chilTre
d’affaires.