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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
mancl, et c’est gräce a leur concours, joint au merite evident et reel des
exposants frangais, dont nous etions le seul representant, que nous avons
eu la grande satisfaction de voir que pas un de nos compatriotes ne soit
sorti du concours sans avoir obtenu une recompense.
Offenbach fait bien et ä bon marche. On y fabriquc les articles riches,
moyens et ordinaires. C’est dans les qualites moyennes que se font les plus
grandes affaires.
Les produits d’Offenbach s’exportent partout, en Allemagne, en Italic,
en Espagne, en Belgique,en Russie, en Suede, en Dänemark, en Suisse,
en France, en Angleterre, en Autriche, dans l’Orient et dans les Ame-
riques.
Offenbach et Vienne font les articles les plus avantageux en sacs pour
dames, <5tuis a cigares et portefeuilles.
Ainsi que Vienne et Paris, Offenbach exporte beaucoup de ses produits
en Angleterre; les marchands anglais font mettre leur nom sur ces mar-
chandises, mais cette fraude n’empeche pas ces articles d’etre inferieurs a
ceux manufactures en Angleterre, qui, il faut bien le reconnaitre, sont
toujours d’une qualite imiprochable; en effet, les articles anglais en maro-
quin sont excellcnls, forts et solides, mais tres-chers.
A cette occasion, conslatons que l’Angleterre n’avait expos^ que tres-
peu d’articles; c’est regrettable, parce que ses produits auraient fourni
maliere a comparaison instructive.
De Stuttgard, on peut dire a peu pres la meme cliose que d’Offenbach.
Berlin et scs environssont le siege d’une grande fabrication d’objets de
maroquinerie, mais la pcti'te exposition envoyee a Vienne ne representait
pas dignemenl l’importance de son industrie.
La Prusse se distingue surtout par le bon marche de ses produits; il
est presque impossible de se rendre compte comment on peut arriver a
d’aussi bas prix.
La Suisse avait expose tres-peu d’articles de la branche d’industrie qui
nous occupe; 1c travail de la maroquinerie ne fait que commencer dans
ce pays.
Baden et Wurtemberg n’avaient expose que quelques articles en maro
quinerie. Rien de remarquable sous aucun rapport.
La ßaviere, si nous cn exceptons Munich et Nuremberg, n’avait rien
envoye qui merite d’etre eite.
Les expositions de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal ont demontre
que ces pays sont encorc a l’etat d’cnfance sous le rapport de la production
industrielle des articles dont nous parlons.
L’Autriche avait expose des petits bronzes dores. Cet article est une spe-