TRAVAUX DU GE ME CIVIL. 91
celie de 80 metres et de y m .3G dans celie de i5o metres. Ces largeurs
permettront d’etablir plus tard deux voies.
Les poutres de toutes les travdes sont discontinues au-dessus des piles.
Celles des travees de 67 metres et de 80 metres ont leurs longerons
superieurs horizontaux et une hauteur de 8 metres..Les tirants obliques
rencontrent, entre leurs extremit&s, un seid montant intermediaire. Daus
la partie centrale, ces tirants se croisent dans cinq compartiments sur le
longeron inferieur, et dans trois compartiments sur le longeron supe-
rieur.
Dans la grande travee de 1 5o metres, les poutres ont la forme parabo-
lique, avec 8 metres de hauteur aux extrGmittis et 20 metres au milieu.
Les montanfs sont en tole pleine, et leur espacement, qui va en diminuant
vers les extremitGs des poutres, est d’environ h metres. Chaque tirant
oblique s’etend sur trois compartiments, c’est-a-dire qu’il croise deuxmon-
tants intermediaires entre ses points d’attache aux longerons. Dans la
partie centrale, les tirants inclines en sens contraire se croisent dans be
tend ue de dix compartiments sur le longeron inferieur et de six comparti-
mcnts sur le longeron superieur. Les tirants sont fortement rives aux deux
longerons; mais, ä leur rencontre avec les montants, il n’y a pas de liaison
rigide. On a allonge les trous des rivets, afin que la tension des tirants
puisse se transmettre librement entre leurs extremites.
Le contreventement superieur dans les travdes de 5 7 metres et
80 metres est constitue par des traverses en treillis fixees aux montants par
de larges goussets et par des croix de Saint-Andre. Dans la grande travee,
d y a deux series de traverses de contreventement en treillis, la premiere
ä la hauteur constante de 8 metres, la seconde suivant la courbure des
longerons superieurs. Dans la partie centrale du pont, la distance entre
les deux traverses correspondant au meine couple de montants eut ete
trop grande, et Ton a intercale une troisieme traverse pleine, et relie le
tont par deux croix de Saint-Andre.
Toutes les poutres, meine celles de la grande travee, s’appuient, a
chaque bout, sur un axe en acier, formant charni^re au-dessus d’un bou-
clier auquel des rouleaux de friction places en dessous donnent le jeu
necessaire aux effets des variations de temperature. Ce Systeme a un avan-
tage incontestable, celui de repartir egalement les pressions sur les plaques
d’appui et sur les maconneries, et l’experience faite au pont de Kuilenbourg
[irouve qu’il est susceptible d’etre applique aux plus grandes poutres. Ce-
pendant, comme il est plus couleux que le Systeme ordinaire des simples
rouleaux de friction, celui-ci conlinuera probablement d’etre preferd en ge
neral. II n egalement fait ses preuves, et, lorsqu’on ne donne au chaviot