i8 a a-j metres sous la basse mer. Cos dernieres fondations onl etG exe-
eutees par la maison dirigee par M. E. Gouin, et ont donnc lieu a des
difficultes exceptionnelles
Toutes les fondations sont enlourees de plates-formes en fascines cpn ■
s’Gtendent sur de tres-grandes surfaces. afm de prevenir les affouillements
dans un sol compose de sable vaseux. Ges plates-formes, construites a la
maniere usit4e en Hollande, servent d’assiette aux enrochements dont les
fondations sont enveloppees.
Le poids des metaux de chaque travee est denviron Aoo tonnes. Les
poutres ayant io4 m ,4o de longueur, le poids du melre lineaire de tablier
revient ä 4,3qo kilogrammes. L’epreuve, a raison de 3,260 kilogrammes
par m&tre courant, a fait flGcbir les poutres de o"',o3oä.
Les dessins des trois grands ponts que nous venons de decrire som-
mairement ont eie exposes par l’Institut royal des ingenieurs hollandais.
Les ponts de kuilenbourg et de Bommel ont ete projetes ei executes sous
la direction de M. G. Van Diesen, ingenieur en clief des chemins de fer de
l’Etat, et le pont de Moerdyck sous celle de M. l’ingenieur en chef J. G. Van
den Bergb. La structure metallique a ete executee par la maison Harkort,
de Duisbourg (Westphalie).
Ces ouvrages sont tout a fait hors ligne, dun aspect grandiose, et ap-
pellent la plus s^rieuse attention des ingenieurs. Ils ont ete l’objet de
plusieurs recompenses de la part du Jury de 1 Exposition, et un diploiw
d’honneur a nolamment ete decerne a M. \ an Diesen.
La travee de Kuilenbourg, qui dGpasse de 1 o metres la port^e du pont
Britannia, est la plus grande quiaitete exGcutee en Europe. A sa concep-
tion hardie ont repondu une execution parlaite et un succes complet.
Mais ces dimensions extraordinaires sont-elles bien motivees? En
Hollande, oii il est si dillicile d’a.voir des points d’appui bien resistants, on
doit eviter surtout de donner aux ponts des portees supdrieures a celles
qui sont commandees par les besoins de la navigation ou qui corres-
pondent au minimuni de l’ensemble des de|ienses des fondations et de la
superstructure. Si la question avait ete ainsi posee, on eut vraisembla-
ment ete conduit ä adopter des ouvertures moindres. II sernble qu’on est
autoris4 a le penser en remarquant que la travee de i5o metres de Kui
lenbourg n’a pas ^t<$ reproduite dans les ponts de Bommel et de Moerdyck,
qui ont etG construits plus tard. Nous nentendons pas, du reste, (‘tendie
notre objection a re dernier ouvrage, dont les fondations ont ete particu-
lierement difTiciles et couteuses, et dont les travees de 100 metres n ont
probablement rien d’exagere.