bätii au moyen de remblais nous parait elrc le rneillcur niotif pour ex-
pliquer le creusement du nouveau lit inineur avec sa largeur definitive;
car sans cela il ent et^ plus economiquc d’utiliser l’action des eaux, comme,
du reste, on le fait pour la plus petite des tranchees. La fermeture du
eanal du Danube, pour empecber son obstruction par les glaces, nous parai-
Irait aussi comporter une solution bien rnoins couteuse que celle qui a ete
adoptee. 11 semble, en effet, que le grand bateau-porte est un outillage
quelque peu complique pour n’avoir a fonctionner que deux fois par an.
II exigera un entretien attentif et continu a cause de ses macbines, et il y
a peut-etre a craindre les degradations resultant du frottement des glaces
t[ui passeront en dessous, lorsque le fleuve charriera avant d’etre comple-
(ement pris. Nous craignons, en outre, qu’il ne soit pas aussi facile a ma-
nceuvrer qu’on l’a suppose. Mais ce beau travail aura, en tout cas, le merite
de marquer un progres dans l’art de l’ingenieur, par une application nou-
velle des bateaux-portes dans des proportions inusitees.
Deux diplomes d’honneur ont ete attribues aux travaux de la regulari-
sation du Danube: l’un a dtd d^cerne a la Commission, l’autre ä M. le
conseiller Wex, directeur des travaux.
Etiides de M. Gustave Wex sur le rdgime des cours d’eau.— M. Wex, con
seiller ministenel I.R, a expos<i les resultats de ses etudes sur le regime du
Rinn, du Danube, de l’Elbe, de l'Oder et de la Vistule, qu’i! a resumtis dans
un memoire publifi en 187S, dans le journal du cercle des ingenieurs et
architectes de Vienne. Il est arrive a cette conclusion que, par suite de l’ex-
tension de la civilisation, le produit des sources et le debil des (leuves en
eaux basses diminuent de plus en plus, tandis que la hauteur des crues va
en augmentant. Il estime qu’il est urgent de prendre des mesures pour con-
jurer les dangers de ces deux perturbations de l’ecoulement des eaux la
surface du globe.
Nous allons donner un resume sommaire de ces recherches.
Rinn. — M. Wex combat l’opinion emise par M. F. Hagen, conseiller
superieur intime des travaux publics en Prusse, qui, d’apr^s des obser-
vations faites de 1800 a 1871 sur le Rhin, a pense qu’il etait nnpos-
sible d’afiirmer positivement une diminution dans le debit des basses eaux.
II s’appuie sur les lableaux des observations failes sur le Rhin a Pechelle
d’Emmerich (frontiere de Hollande) de 1770 a 1835, et a l’ecbelle de
Cologne de 1782 a 1835, tableaux publies dans l’Hydrographie de M. le
docteur ßerghaus.
En groupanl ces observations en deux periodes d i ; gale duree, on trouve