130 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
usines riveraines, il eite a ce sujet l’opinion exprimee par M. F. Perrol
dans un journal mensuel de navigation.
M. Wex a etendu ses etudes aux sources. D’apres MM. Bergbaus et
Hagen, il n’y a qu’unc fraction (1/6 ou i/3) des eaux fluviales qui s’ecoule
superficiellement par les cours d’eau. Le reste est absorbe par le sol et
forme les reserves qui alimentent ces cours d’eau dans l’intervalle des pluies.
Or ces reserves deviennent de moins en moins abondantes, et, pour le
prouver, M. Wex rappelle les observations faites en France, en i8a5, par
M. Fleuriot de Bellevue, les nombreux puits qu’il a fallu approfondir dans
divers pays, et l’alimentation insuffisante du canal Aqua Vergine, a Borne,
des canaux d’alimentalion de Constantinople et de Versailles, des jardins
de Vienne et de Schönbrunn, etc.
Apres avoir etabli le fait de la diminution du debit des cours d’eau et
des sources, M. Wex en recherche les causes. S’appuyant sur les observa-
tions d’un tres-grand nombre d’auteurs cju’il eite, il admet pour premiere
cause la destruction des forets, qui excrcent une inlluence favorable a la
regularite de la production et de l’ecoulement des eaux pluviales, et pour
seconde cause 1c dessechement des lacs, etangs et marais, ejui forment
autant de regulateurs pour les cours d’eau. 11 trouve une troisieme cause
dans l’extension rapide des cultures du sol, qui augmentent la quantite
d’eau absorbee et retenue dans leterrain, ou perdue par 1 evaporation,
et celle consommee par la Vegetation; et meine une quatrieme dans 1 ac-
croissement constant de la population, qui emploie une quantite d’eau de
plus en plus grande pour son alimentation, pour celle de son betail. et
pour tous ses usages domestiques.
M. Wex formule enfin des propositions sur les mesures ä prendre pour
arröter les progres des inondations de plus en plus desa streu ses, et de
l’appauvrissement des döbils d’etiage des cours d’eau; double mal qu’il
attribue, non a des lois insurmontables de la nature, mais a laction de
l’homme sur la Iransformation de la surface du globe.
Pour montrer ce qui a deja ete fait dans ce but, il donne le resurne de
la publication faite, en i 858, dans le journal universel de construction de
Vienne, d’extraits d’un ouvrage en /io volumes sur les travaux liydrau-
liipies de la Chine. Il indique les resultats immenses qui ont ete obtenus
par de grands canaux de navigation et d’irrigation, par la rectification et
l’endiguement des rivieres, par l’etablissement de barrages et de vastes re-
servoirs, par des puits absorbanls, etc. Ces travaux, dont 1 origine rcmonle
ii 4,ooo ans, ont mis le pays a l’abri des inondations, et ont pernns a
l’agriculture de prendre un developpement extraordinaire.
11 eite aussi un ouvrage de M. J. Dumas (Etüde sur les inontlctUons,