l;j-2 EXPOSITION' UNIVERSELLE DE VIENNE.
11° Creation dun lit majeur, au moyen de digues speciales etablies a
une distance convenablede rivespourles grandes rivieresque ie lit mincur
ne pourrait contenir.
12° Construction de nombreux canaux de navigation qui, indepen-
damment des Services qu’ils rendent au commerce, permettent d’amener
de l’eau en volume considerable, aux points ou eile manque.
Nous avons cru devoir rendre compte, avec quelques details, des re-
chercbes faites par M. le conseiller Wex sur le regime des cours d’eau.
]>arce que, dune part, ce travail a ete 1 un de ses titres a 1 obtenlion dun
diplöme d’hormeur, et que, d’une autre part, il nous a paru utile de faire
connaitre l’opinion d’un des plus savants ingenieurs de 1’Aulricbe sur la
grave question des inondations, qui a ete l’objet d’etudes speciales par les
Ingenieurs fran^ais.
L’abaissement des eaux d’eliage sur les cinq grands fleuves de l’Europe
centrale nous parait un fait suffisamment constate; car, bien qu’elles aient
<5te faites en un petil nornbre de points, les observations sont loutes con-
cordantes, dans le meine sens. Nous sommes egalement dispose a admettre
que cet abaissement correspond a une diminution du debit, bien que ce
fait ne soitpas £tabli par une demonstration rigoureuse, parce qu’un Inge
nieur aussi distingue que M. Wex a du s’assurer qu’il n’etait pas la conse-
quence de l’abaissement du fond. L’appauvrissement des debits d etiage est
d’ailleurs correlatif de l’accroissement des grandes crues, que nous adinet-
tons d’une maniere generale, comme nous le dirons tout a l’heure. Inde-
pendamment des causes qui resident dans l’atmosphere, il suffit, en
effet, que les eaux pluviales s’ecoulent plus rapidement dans les parties
montagneuses des bassins et s’accumulent davantage dans les thalwegs
des vallees inferieures, pour qu’il y ait diminution des eaux qui penetrant
dans le sol et alimentent les cours d’eau en temps de secberesses. Du
reste, sur les fleuves de la France, on a aussi observe qu’a des epoques
recentes les basses eaux sont descendues, en beaucoup de points, au-
dessous des niveaux extremes des epoques anciennes. Cela peut cependant
n’etre pas general, et nous rappellerons notamment qu’on est fonde a
penser qu’a Arles le niveau de l’etiage du Rhone est sensiblement le meine
que du temps de l’occupation romaine.
Relativement aux bautes eaux, les resultats donnes par M. Wex sont
bien moins concluants que pour les basses eaux; car, en resuine, s ils cons-
tatenl des (ilevations pour le Rhin et 1 Oder, ils accusent des abaissements
pour l’Elbe, la Vistule et le Danube. Sa mcthode, basee sur la comparai-
son de moyennes pour deux longues penodes, nous parait tres-contestable,
puisque, d’une pari, les hauteurs maxima annuelles des crues presentent