MATtiRIEL DU CEMU CIVIL 2 o<j
il sagit a (Mitranic clans la meine voie nos ddparlements d’abord et
1 etranger ensuite; la capitale de l’Autriche meine n’a-t-elle pas suivi celte
progression?
Lun des illustres organisateurs de l’Exposition internationale de
Vienne ne nous disait-il pas : « Vous devez voir, Monsieur, rjue nous avons
lait et que nous faisons cncore de frequcnts einprunts aux embellissements
entrepris par la Ville de Paris, et que nous nous inspirons des grands
travaux exdcutes par eile. »
En effet, la ville de Vienne devient ehaque jour de plus en plus belle;
ses boulevards, ses squares bordes de palais dun aspect grandiose et
magnifique, ses ddifices publics, ses habitations particulieres, ses bölels
pour recevoir les Voyageurs, sont decords avec un gout et un luxe qui in-
diquent un grand mouvement et une aspiration vers le beau.
Les batisses privees elles-memes, dlevees dans ces derniers temps
on les compare a celles de la parlie anciennc de la ville, sont toutes di (la
tentes; eiles sont eonpues dans les donndes des habitations de Paris et
distribuees ä peu pres de la meine fapon.
Les architectes viennois, que nous avons ete a rneme de voir, nous ont
avoue qu’ils s’entourent de prdference des ouvrages ou des eeuvres de nos
artistes representant les constructions edifiees par eux, en les appropriant
aux besoins des habitations et aux moeurs de leur pays.
Malheureusement pour les architectes viennois, les maleriaux de luxe
leur font defaut : la pierre y est rare; la brique, la terre cuite ornernen-
tale, le ciment jouent un grand role dans les constructions et dans la de-
coration des habitations privees ou publiques. Ges materiaux, recouverls
d’enduits en gypse ou en ciment, donnent aux edifiees de cette belle ville
un aspect ephemere que n’ont pas cliez nous nos monuments construits
avec les differentes natures de pierre que nous possiSdons en si grande
ipiantite.
Nous croyons donc pouvoir dire, avec la certitude de ne pas 4tre dd-
menli, que^l’exposition particulidre de la Ville de Paris indique les ten-
dances de 1’architecture franfaise vers le vrai, le beau et l’ulile.
A.-N. RAIt.t.V,