EXPOSITION UNI VEHSELLE DE VIENNE.
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II
C’est [)our entrer dans cet ordre de pensdes qu’il avait ete redige, <V
Vienne, un programme special a l’usage des exposants et des membres du
Jury du groupe XXI. On voulait leur indiquer dans quel dessein avait et^
cree et d’apres quelle vue devait ehre distribue ce nouvel ordre de recom-
penses.
Ce programme est date du i er septembre 1871 ; il porte la signature de
S. A. I. l’archiduc Regnier, president de la Commission Imperiale, et cellc
du baron Schwarz.
L’^minent directeur de l’Exposition de Vienne reconnait, avec une haute
justice, que la premiere pensee et la premiere ex^cution de ce groupe
viennent d’une inspiration toute francaise.
11 s’exprime ainsi :
«Au nombre des objets qui, en 1867, exciterent a l’Exposition de I’a-
ris un vif et puissant interet, se distinguerent surtout ces produits varicis
dont on pourrait designer l’espece par l’expression generale : Industrie do-
mestique nationale.
«D’abord, c’dtaient des ouvrages de poterie de tous genres, vernisses et
non vernisses, ensuite des tissus et des ouvrages de broderie en forme de
dentelle. principalement ceux qui concernent les costumes nationaux, puis
des couvertures et autres objets semblables pour l’usage domestique, et
enlin des objets de parure, des ustensiles et meubles divers.
«Ces objets offraient non-seulement un intiiret ethnographique, comme
produits caracterisfiques propres ä tel peuple ou ä teile race, mais on y
trouvait encore des motifs artistiques anciens et meme des temps recules,
rappelant des periodes primitives de l’art, et consequemment d’une haute
importance sous le point de vue historique; on y decouvrait surtout une
quantite de formes pures et tres-originales, des faires techniques heredi-
taires actuellement tombes en desuetude et perdus poui’ l’art moderne, de
nombreux ornements colores qui fixaient les regards, autant par leur cor-
rection que par leur simplicite et leur ^trangete. Et si, d’une part, ces ob
jets, par lours qualites, captiverent l’attention de l’artiste et trouverent un
prompt debit, l’ami de l’industrie artistique moderne dut y apercevoir une
source abondante de motifs, de principes et de faires dont on pouvait
bien tirer parti pour completer, vivifier et rafraichir le gout moderne et
ses productions.
«Bien qu’en 1867 le plus grand nombre ne consid4rät ces objets que
sous le point de vue ethnographique ou comme raretö en fait de costumes,