INDUSTRIE D0MEST1QUE NATIONALE. 
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La broderie au crochet et au pass4 de Tarare et de Saint-Quentin n’a 
fait qu’acquerir plus d’importance par 1’introduction des metiers m<$ca- 
niques : le travail ä la main s’est embelli par l’art, epure par le gout et 
augmente par suite de la propagande que faisait pour la broderie la ten- 
tation du bas prix. 
Les broderies de soie et laine sur canevas, les broderies au pluiuetis soie, 
or ou argent, la plupart des passementeries, sont autant d’industries qui 
ignorent encore la production mecanique en comniuu, et qui donnent 
dans les familles d’ouvriers une occupation iucessante et une production 
consid^rable. 
La Bretagne et l’Auvergne ont les sabots et les couteaux, le Midi ses 
poteries, et l’admirable industrie lyonnaise ses soieries; ces Industries se 
sont jusqu’ä present exercdes presque partout en famille, reunissant le 
pere, la mere, les enfants et deux ou trois ouvriers au plus; ne sont-ce 
pas, par leur origine et leurs produits, de verilablesindustries domestiques 
nationales? 
Mais ce programme n’a pu etre completement rempli ou plutot com- 
pris par les producteurs frangais en Autriche. Nous avons ete prevenus trop 
tard de ces intentions pour avoir pu y organiser une exposition complete 
de notre industrie domestique nationale. 
Le temps nous a manqud pour syndiquer le groupe des travailleurs; ce 
ne peut etre, en eilet, qu’une association de producteurs qui puisse utile- 
mcnt s’allinner dans une exposition que Teloignement avait rendue trop 
couteuse et trop difiicile. 
VIII 
Je ne sais pas meme, dans le cas ou nous aurions eu plus de temps 
devantnous et ou nous aurions entrepris plus tot celte besogne, s’il aurait 
die bien facile d’en venir a bout et de donner ä l’etranger une iclde exacte 
de loutes nos ressources. 
En effet, le propre du travail domestique n’est-il pas de s’ignorer lui- 
menie? G’esl lui qui forme le fond de la vie dans une famille bien ordonmie, 
et, semblable en cela aux plus hautes vcrtus, il ne peut avoir tout son prix 
et toute sa puissance qu’a la condition de s’ignorer lui-meme. 
Gotte irnpulsion donnee, cet essor transmis, celte vitalit6 entretenue, 
sont des resultats sociaux bien aulrement consid^rables et bien autrement 
profitables a la civilisation qu’un perfeclionnenient de detail apporte a la 
confection des produits. 
Les grandesfabriques de l’Angleterre Ou du continen! offrent pour nioins 
de 3 2 Centimes des mouchoirs de coton imprimes, de deux couleurs. L ila—