MAK

Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

230 
EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
ture, tissage, impression, tout se fait sous l’impulsion de puissantes ma- 
chines oü la vapeur devore le labeur et le temps; voila un des produils 
industriels Ies plus economiques parmi ceux qui figuraient au Prater. 
Les Indiens de l’interieur des terres ont aussi apporte au Palais de l’In- 
dustrie universelle des mouchoirs imprimes. Le coton en est carde et file 
a la main, le tissage s’en fait dans la demeure meine de la famille. Les 
fds de la cliaine sontplies sur d’informes rouleaux, et passes ensuite alter- 
nativement sur deux peignes avec des larnes de bois pour dents. Ces deux 
peignes remplacent les deux lisses de nos tisserands, et sont cömmand^s 
par deux cordes que fait agir la main de Pouvriine; car ce sont presque 
toujours desfemmes ou desjeunes filles qui se chargent de ce rüde travail. 
La navette a deux fois la largeur de 1’etoffe, et l’ceillere de la trame est 
placee precisement au milieu. L’etolTe faite s’enroule en nceud autour de 
la tadle de l’ouvriere. Le Iravail comnience, celle-ci tend vivement les fils 
en se rejetant en andere et en arc-boulant un piecl au nieder, d’une main 
eile leve un des peignes et ouvre le pas des fds, de l’autre main eile fait 
passer sa navette, en en frappant 1’etolTe comme avec un battant, et serre 
la trame sur le pas. Rien de plus penible ä voir que celaborieux travail, 
qui met en jeu tout le corps pour un seul coup de trame. 
On produil ainsi, par un labeur tres-penible, un peu plus d’un melre 
d’iitoffe parjour. Certains metiers tissant mecaniquement plusieurs pieces ä 
la fois donnent plus de dix metres a l’heure. 
Voila le tissu de mouchoir de coton acheve; il ne s’agit plus que de le 
teindre et de l’embellir par l’impression. 
C’est la une des occupations usuelles des jeunes filles de condition bour 
geoise au Japon et dans les Indes. 
La tisseuse est souvent une domeslique travaillant ala peine pour toute 
la famille; celle qui va orner le tissu est une artiste qui apporte son goüt 
et sa dexlerite de main. Voici comment eile procede: 
Le carre d’etoffe prepare est d’abord blanchi, puis fixe sur un cadre de 
bois. Avec une petite palelte, la jeune fille elend sur certaines parties de 
ce moucboir la cire, de facon a figurer par le contour des feuillages, des 
tiges, des semis de figures geometriques, le plus souvent de formes ovales, 
(jui s’expliquent par la necessite d’elendre la cire avec la palette. Ce dessin 
est ainsi forme par une coucbe de cire portee sur 1’etolTe; eile plonge alors 
le mouchoir dans une teinture invariablement bleue ou rouge. Les parties 
recouvertes en cire ne sont pas louchees par la teinture; il lui suflil alors 
d’enlever cette cire, et le dessin apparait en blanc sur le fond de couleur. 
11 faul deux ou trois jours pour imprimer ainsi un mouchoir; la jeune 
fille qui a fait ce travail le suspend alors a sa fenetre ou il reste expose pen-
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.