EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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Parmi les cartons, nous citerons ceux de M. ßremond, faits au crayoii
rouge et au pastel, qui repr&entent I’Adoration des Mages, 1’EntiAe a Je
rusalem, et se distinguent par leur belle composition, la purete du dessirt
et l’expression des figures. Une medaille de merite a ete d^cernee ä cet
artiste.
Mais, si les peintures murales n’ont pas ete representees ä l’Exposition
de Vienne, les mosa'iques l’etaient, par contre, d’une fajon remarquable,
par les produits de M. Salviati, mosaiste de Venise, et par la fabrique
Vaticane.
M. Salviati a fait depuis longtemps ses preuves dans nombre de monu-
menls en Angleterre et a Saint-Marc de Venise. Le Jury a confirme sa r4pu-
tation en lui decernant une medaille de progres pour son exposition de
plusieurs grands sujels religieux sur fond d’or, sup^rieurement executes,
tant au point de vue de la purete du travail de mosaiste que sous le
rapport de l’harmonie de la coloration.
Le Jury a, en oulre, accorde une medaille de merite aux medailions
en mosaique sur fond d’or bien executes par la fabrique Vaticane.
VITRAUX PEINTS.
Une salle speciale, percee d’un grand nombre de baies, avait 6t6 elevde
ä l’une des extremites du Prater, pour la reunion des produits des peintres-
verriers de tous pays.
Citee dejä au xn c siede par le moine Theophile, dans son Traite des
divers arts, pour l’aplilude qu’elle montrait dans la fabrication des vitraux
peints, la France, quoique privee du concours de plusieurs de ses plus
habiles peintres-verriers, avait, al’Exposition de Vienne, conserve lasupd-
riorit^ incontestee qu’elle s’dtait acquise a l’Exposition universelle de i86y.
Aussi une medaille de progres, quatre m^dailles et deux diplomes de
merite ont recompens^ les travaux des sept exposants francais.
En accordant ä M. Didron la medaille de progres, ä defaut de recom-
pense plus elevee instituee par la Commission autricbienne, le Jury a
reconnu la superiorite, a tous les points de vue, de ses deux verrieres sur
celles des deux autres exposants.
Son vitrail d’ornements, style du xif siede, se distinguait par une colo
ration brillante en m4me temps qu’harmonieuse, par le choix de verres
d’une tonalite riebe et varde, par un dessin et une mise en plomb d’une
parfaite execution.
Les memes qualiles se reproduisaient dans son vitrail representant un
sujet ä grands personnages, style du xvf siede, dans lequel, pour obtenir
des Ions puissants et une decoration variee d’etnfTes, M. Didron avait