OBJETS D’ART KELKilEUX.
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Ee style de ces objets procede, coinine le style des eglises russes, de la
tradition byzantine. La forme en est simple et süvere. Des ornements 4mailles
a im ou plusieurs tons decorent generaiement le l'ond dore des tasses,
les cuillers et les couteaux. Les patenes et les calices sont, le plus souvent,
rehaussesde gravures excessivement soignees et de beau style, representant
soit la Saiute-Vierge, seit la Sainte Familie, seit le Christ en croix, ou
d’autres sujets religieux.
Le J ury a remarque, en particulier, les brillantes couvertures des evan-
geliaires, composees de feuilles demetal priicieux, rirhement encadrees et
portant au centre l’image peinte d’un saint venire.
La fabrique de M. Ivlebenikoff occupe jusqu’ä 276 ouvriers, et dispose
d’un cajiital roulant de 9,2/10,000 francs; celle de M. Outschinikoff emploie
290 ouvriers, avec un Capital roulant de 1,792,000 francs; celle de
M. Postnikoff occupe 1 2 b ouvriers, avec un Capital roulant de 1,1 20,000fr.
Les produits de ces trois exposants 4tant d’une valeur artistique ä peu
pres egale, et lesprocedes de fabrication etant les niemes, le Jury a decerne
a tous les Irois une medaille de progres.
Dans cette partie de l’exposition russe, nous ne devons pas oublier une
lampe de M. Schibanoff, qui a obtenu une medaille de bon gout.
L’Angleterre, qui, chez eile, s’est taut occup^e de l’orfevrerie religieuse.
et dont les nms4es regorgent d’admirables modeles, n’a rien präsente a
l’Exposition de Vienne.
111! 01) E RI E S.
A toutes les epoques de Part chretien, la broderie a joud un grand role
dans l’ornementation des autels, des vetements sacerdotaux, des ban-
nieres, etc. De tres-beaux specimens de broderie ancienne en or, argent
et soie, sont conserves dans beaucoup d’eglises, et principalement dans les
musees, oü les brodeurs trouvent des sujets d’etude des plus interessants.
M m< ' Kreichgauer, de Paris, excellc en cet art, dans lequel, par des
elforts perseverants et une etude speciale des broderies anciennes, eile est
arriv^e a un rare degre de perfection. On peut dire que ses broderies n ont
pas leurs pareilles a l’Exposition de Vienne.
Elles comprennent une chape blanche avec figures (itabliessur orfrois et
une mitre a double face.
Les broderies de cellc-ri representent, d’un cote, les quatre Lvangelistes
et le Christ benissant; de l’autre, les Peres de l’Eglise et un saint 4v£que.
La broderie de cette untre, composee de tres-petites tetes, a ofTert d autant
plus de difiicultes que ces ob|ets rendent la forme, le modele etlesnuances
de la peinture. Le Christ en croix, brode sur l’orfroi de la chape, a atteint