BEAUX-ARTS.
RAPP ORT DR M. MAURICE CO HIER,
WEH BRR DU JURY INTERNATIONAL.
I
Nous ne craignons pas d’etre faxe (Tun mouvcment de patriotisme exa-
gere en affirmant que la France occupait, dans Ja section des beaux-arts,
la premiere place ä l’Exposition de Vienne. Nous exprimer ainsi, c’estnous
faire simplement Fecho de la presse de tous les pays.
Rdcemment encore un celebre critique allemand, un de ces ecrivains
dont la plume fait autorite en choses d’art, M. Woltmann, proclamait notre
superioritc dans un article qui causa quelque emoi au dela du Rhin, et que
nous voudrions pouvoir reproduire integralement. Partout, sauf quelques
restrictions, comme en Italie, par exemple, ou la sculpture continue ä etre
placee bien au-dessus de la notre, nous rencontrons la meme unanimite
lorsqu’il s’agit de nous juger.
Le fait est donc une fois de plus incontestablement acquis : les artistes
frangais ont remporte la palme a FExposition de 1873, comme aux expo-
sitions qui Favaient precedde. Mais voici les meines questions qui vont se
poser a nouveau, comme apres chaque exposition universelle: Cette supd-
riorite universellemenl reconnue, que devons-nous, que pouvons-nous faire
pour la maintenir? Sommes-nous, malgrd le rang que nous occupons, en
progres ou en d^faillance? Ne marche-t-on pas ä cote de nous? Queis sont
les plus avanc^s? Queis sont les retardataires ? En un mot, quel enseigne-
ment, quel profit aurons-nous tire de cette rdunion de tous les talents,
de tous les g^nies et du grand concours qui vient de se fermer?
11 faut Favouer, la rdponse a ces questions devient chaque fois plus
difficile. Los expositions se multiplient, eiles se touchent; or les transfor-
malions de l’art ne procedent point par bonds comme relles de Findustrie.