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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
ornaient et etre transporlees a Vienne : ainsi on revoyait le Saint Vincent
de Paul de M. Bonnat. bien mieux eclaire qu’ä Saint-Nicolas-des-Champs;
les deux tableaux de M. Robort-Fleury. le Chancelicr L’Hdpital et Louis XIV
et Colbcrt, du tribunal de commerce; les ouvrages de M. Lenepveu qui
decorent leglise de Saint-Louis-en-l’He; le Saint Francois de Sales de.
M. Jobbe-Duval, etc.
Des albums photographiques contenaient les ceuvres de MM. Hesse,
Emile Lafon et Glaize ä Saint-Sulpice, de M. Biennoury ä Saint-Severin,
de MM. Ch. Lefebvre et Lehmann au Palais de Justice, etc. etc.
Selon nous, il est inutile de dire qu’aucune ville au monde n’eut pu
donner le spectacle d’un pareil ensemble, et temoigner, dans une periode
relativement si courte, d’une aussi prodigieuse activite. Cette exposition
edilitaire aura prouve k la fois la puissance et la vitalite de notre capitale,
et la valeur des hommes de gout, de Science et de talent qu’elle emploie
a ses travaux.
PAYS ETRANGERS 1 .
Les architectes viennois auraient pu se dispenser d’envoyer au Palais
du Prater les reproductions et les vues des nombreux monuments dont
leur ville s’esl enrichie en ces dernieres annees. Si la copie d’un tableau
offre quelque interet ä cote de l’original, il n’en est pas de meine d’un
dessin d’architecture : on ne comprend reellement un edifice qu’ä la con
dition de le voir achevd et en toure comme il doit l’etre; aussi une prome-
nade le long du Ring et dans les quartiers neufs en aura-t-elle appris davan-
tage au Jury que toute la galerie des dessins et des plans.
Les metamorphoses dont Paris a ^te le theätre depuis vingt ans ne
donnent qu’une faible idee de ce qui a et£ ex6cute a Vienne avec frdnesie
depuis 1869. Il y a certes de quoi se rendre compte des tendances de
Parchitecture d’un pays, lorsque l’on passe en revue les constructions d’un
boulevard de plusieurs kilometres de longueur, bati aujourd’hui en entier, et
interrompu seulementde distance en distance par des places monumentales,
des tbeätres ou des palais isoles. Pour le voyageur fraichement debarque,
l’impression est grande; il ne s’explique pas d’abord de quels mat^riaux
sont faits tous ces edifices; tnais, si le hasard le conduit devant une maison
inachevee et qu’il jette les yeux sur les cloisons et les charpentes inte-
rieures, il commence a comprendre que ce grancl decor ait pu etre dresse
comme par enchantement en si peu d’ann^es.
1 Nous nous en somines rapporte a VOffi-
cieller Kumt-Catalog pour l’orthographe des
norns elrangers, de meme que pour les tilres
des ouvrages que nous avonsdü Iraduire. Nolre
traduction pourra quelquefois n’elre pas con-
forme au texte desire par les artistes, mais nous
esperons qu’ils voudront liien nous le par-
donner.