BEAUX-ARTS.
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Louis de Baviere, y ont eu une intluence marquee. Le nouveau Musee de
Berlin, de M. Strack, et un grand nombre d’edifices recents, temoignent
de cette persistance dans le style classique.
Les plaus et dessins envoyes par les archilectes prussiens etaient peu
nombreux. Le Jury a signale les travaux de M. Hitzig, nuteur de la Banque
de Berlin, de M. Hauberrisser, qui a produit les plans de 1’Hotel de Ville de
Munich, monument considerable et etudie avec soin dans ses moindres de-
tails, de MM. Lucae et Giese, architectes des Thealres de Francfort et de
Düsseldorf, ainsi que ceux de M. le professeur Von Dehn Rotbfelser, con-
cernant le Musee de Cassel.
Si nous passons aux autres pays, nous rencontrons, en Belgique,
M. Carpentier, qui a expose les plans de 1 Eglise de Saint-Pierre et Sainl-Paul
au Chatelet, et les projets en voie d’execution de VEglise d’Antoing. En se
maintenant dans les dorniges du xni siede, et avec les ressources limitees
de la brique, cet artiste a su imprimer un cacbet d’originalite ä ses Crea
tions.
La Hollande n’avait aucune exposition d’architecture.
En Angleterre, un travail tres-interessant et tres-complet de M. Wa-
terhouse, de Londres, sur Eaton Hall, propriele du marquis de Westminster,
attirait l’attention des visiteurs. M. Waterhouse s’est montr^ non-seulement
un honnnc de goüt et un architecte habile, mais un aquarelliste remar-
(piable : tont est decrit et represcnte clairement par l’auteur; on voitqu’il
comprend la vie et les habitudes de l’höte opulent auquel ce palais est
destine.
Parmi les autres exposants anglais, nous mentionnerons encore M. Street
pour sa vue de la Nouvelle Cour de Justice dans le Strand, et AL Blasbill pour
ses Conslructions industrielles.
C’est dans cette voie nouvelle, ouverte aujourd’hui aux architectes par
le developpement des chemins de fer, par les grands travaux qu’ils mices-
sitent et surtout par l’emploi du fer dans les construelions, que l’avenir
trouvera la vdritable niarque de notre temps. Ges immenses viaducs, ces
gares colossales, qui etonneraient tant nos peres, sont des monuments aux-
([uels on rendra justice. A ce point de vue, il serait inexact de repeter que
notre architecture moderne n’a rien cree et n’a ni style ni originalite; eile
a etc l'orcee d’avoir Tun et l’autre en se pliant a des habitudes et a des
besoins inconnus ii d’autres epoques.
L’Italie comptait quelques ouvrages importants. On distinguait en pre-
miere ligne deux beaux projets de Restauration de la Facade de la cathedrale
de Florcnce, par MM. Calderini et Cipolla. Ces etudes proviennent d’un
concours. Le Gouvernement italien songe depuis longtemps a completer
