previsions dans tonlos los branches <lo l’art, on a du laisser deborder les
ceuvres des peintres et des seulpteurs a l’interieur des pavillons annexes, >
destines primitivement a une exposition retrospedive, qui, par ce fait,
s’est trouvee decousue et inconqdetc.
On est peu surpris du succes obtcnu par la sculpture francaise, lorsqu’on
jette les yeux sur la liste des ouvrages qui figuraient dans nos salles.
11 s’y trouve, en eilet, presque sans exception, tous les morceaux mar-
quants que le public a juges et applaudis depuis dix ans.
En penetrant dans Ie vestibule de l’ouest, on rencontrait d’abord la
statue du Marechal Pelissier, par M. Crauk; les groupes d’animaux si large
ment traites, de M. Cain; la bonne etude du Faune avec une panthere, de
M. Caille; le grand Camlier gaulots, de M. Fremiet. Fel artiste avait en-
voye de nombreux ouvrages, entre autres le Louis d’Orleans, excellentc
statue en bronze, appartenant ä l’Etat, et ces groupes de chiens, levriers,
bassets, griflbns, specialite dans laquelleil excelle. )
Sous ce raerac vestibule, on avait egalement place la Pytliie, de M. Bour
geois, statue pleine de tournure et de style. L’auteur a eboisi ce nioment
decrit par l’bistorien grec oü, enivree par les emanations de la terre, la
prophetesse va parier. Le caractere de la tete est peut-etre un peu force,
et nous avons entendu reprocber a la Pytliie de ressembler a une Furie;
mais cela n’attenue en rien le merile reel de Loeuvre remarquable de
M. Bourgeois. Le Charmeur de serpents, du nie me artiste, ouvrage tres-
cherche comme anatomie, ligurait au grand salon central.
La jolie composition, si pleine d’originalit^, de M. Carrier-Belleuse,
1 'Hebe endormie, et le Sennent de Spartacus, de M. Barrias, y occupaient deux
places d’bonneur. On y trouvait encore le Moliere, de M. Caudron, cettc
statue si librement et si spirituellement corifue. La finesse et l’expression
vivante de la tete, admirees dans le plätre expose ä Paris, se sont mal- }
heureusement un peu emoussees dans l’execution en marbre, qui a eu
Heu apres la mort de l’auteur.
M. Carpeaux avait une exposition imposante. Gel artiste s’affranchit
volontiers des babitudes et des routines de son art; il aime le nouveau et
cherche ses sujets bors des sentiers battus et de la mylbologie grecque.
Sa statue du Pecheur napolitain, et un busle ravissant en marbre represen-
tant M lle Fiocre, peuvent etre ranges parmi ses meilleurs ouvrages. Un
groupe en terre cuite d’Ugolin rappelait son premier grand succes; on dis-
tinguait aussi un huste intilule le Printemps, plein de gräce et de jeu-
nesse.
L'Enjance de Bacchus et le Descspoir, de M. Perraud, qui ont remport<$
Tun et l’autre la medaille d’bonneur aux Expositions de i8(>3 et 1867,