BE AUX-AKTS.
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onl cii a Vieuiie un succ&s c[11i nc surprendra personne. La seconde de
ces statlies, et c’est regrettable, placee dans le vcstibule du nord, n’etait
])as ^clairee ä son avantage.
Nous en dirons autant de Ja Jeanne d Are de M. Cliapu, ouvrage de
premier ordre; Ja tote de la statue etait noyec dans l’ombre, par suite de
la projection perpendiculaire de la hindere. Ces inconvenients tiennent
aux conditions des locaux des expositions, et nous n’en accusons point Jes
hommes de goüt qui ont preside a l’arrangement de nos salles. II est plus
difficile qu’on ne croit de faire valoir a la fois, comine elles le meritent,
tant d’ceuvres eminentes, dont on nc voudrait sacrifier aucune; le public
ignore ce qu’un classemenl de ce genre demande de soins, entraine de
iätonnements et d’essais. Une belle reproduction de la Jeanne d’Arc, de
la grandeur de l’original, se voyait au milieu de la Collection Barbedienne.
Par contre, le Martyr chritien, de M. Falguiere, prolitait de cet eclai-
rage; jamais peut-etre on n’aura mieux vu cette oeuvre excellenle. Parini
les salles du nord, on adimrait encore : le Narcisse et 1 ’Arion assis sur un
dauphin, par M. Hiolle; le David de M. Mercie, un nouveau venu dont le
debut a ete un coup de maitre; le Bacchus de M. Tournois; le Ganymede
de M. Moulin, et la consciencieuse etude de M. Falguiere, YAbel mort.
Parmi les figures de fennnes, etudes d’apres le nu ou avec draperies, on
a revu, non sans plaisir, la Dhideuse de M. Sabnson et la Marchande de
violettes de M. Leroux, qui figuraient ii l’Exposition de 1867; la Tarentine
de M. Schcenewerk et I Eve de M. Delaplanche, dont la pose un peu
outree rend plus que disgracieuse la vue de la statue sous certains aspects,
inais n’empeche pas de rendre justice aux solides qualitds qu’elle accuse et
a une execution de premier ordre. Nous preferons cependant Y Enfant d la
torluc du meine artiste, nialgre le Souvenir de ce sujet traite par Rüde.
M. Delaplanche a expos^ aussi un groupe A'Agar et Ismael.
Nous n’avons encore eite, bien entendu, qu’une minime partie des ou-
vrages qui composaient notre exposition de sculpture. \1. Cavelier, dont
on s’etonnerait de ne pas renconlrer le nom au milieu de ceux de tant
<1 hommes de talent, figurait avec son Neophyte, ligure pleine de sentirnent,
et sa helle statue de Francois /".
Dans la premiere salle on avait place, en face l’un de l’autre, YEqudi-
hristc de M. Rlanchard et le Chanteur ßorentin de M. Paul Dubois. L’im-
mense succes de ce dernier ouvrage a ete consaere de nouveau par le jm-
blic europeen; on s’arretait avec surprise devant une mulilation stupide
inflig^e a lajambe de bronze du jeune musicien par les amis de la Com
mune; on cherchait, sans le trouver, i[uel crime il pouvait avoir cornmis
pour meriter un aussi violent coup de barre de fer ou de marteau! Le
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