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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
l’Exposiiion ic Saint Georges, slatuc du memo artisle qui Iui valut une
premiere medaille cn 1867.
On a remarque deux bons ouvrages d’un Hongrois, M. Engel; un bas-
l-elicf Iros-original de M. David, represoniant une Chasse; une Judith et
Uoloplierne, de M. Feuerstein, et de charmants bustesde M. Deloye, artisle
d’origine francaise que nous connaissons a Paris par les ouvrages en terre
euite qu’il y envoie chaque annee.
Le Jury a, en outre, aecorde des medailles ä MM. Erler, Lipinski, Sil
bernagel, Matzan , Pilz, Zumbusch et Böhm, auteurs de stalues, bustes et
ouvrages divers, ainsi qu’ä MM. ScbarlT et Tautenhayn, pour des gravures
en medailles.
L’AHemagne du Nord est assez pauvre cn oeuvres d’une certoine valcur.
ün rencontrait rarement de l’invention ou un sentiment tres-eleve dans
les nombreux envois de ses sculpteurs. Leur pretention d’etre restös dans
les Iraditions de la sculpture religieuse allemande n’etait point justifiec par
quelques essais assez ineolorcs et tous empreints d’une grande banalite.
Les e'crivains d’outre-Rhin se sont livres a ce sujet ä des dissertations
dans lesquelles il est assez difficile de les suivre.
Un beau groupe d'Agar et Ismail, par M. Wittig, l’organisateur de
i’ecole de sculpture de Düsseldorf, est peut-etre le morceau saillant de
l’Exposition prussienne. La composition est savamment arrangöe. L’enfant,
a demi etendu et soutenu par les genoux de la mere, est tres-beau d’ex-
pression. Dans la pensec de l’auteur, ce groupe doit laire pendant ä une
Pitic qu’il a aussi exposee. La disposition des figures est tout a fait la meine;
mais 011 se demande si c’est en vue de ce rapprochement que l’Agar est
absolument vötue et ajustee comme la Vierge du second groupe.
Un artiste qui a paru souvent a nos expositions, M. Begas, sest fait
distinguer par trois bons ouvrages : un Mercure, une Baifpieuse et Venus
et l’Amour. C’est de la sculpture Ires-vivantc, mais trop peu serree de
forme.
VEve et la Bacchante, de M. Kaupert, ainsi que les Enfants au hmn, sont
des eludes consciencieuses. Nous en dirons autant de 1 ’Hebd et de Loreley,
slatues bien composees, de M. Voss. Un Jcune Faune, par M. Schubert,
nous a paru un morceau bien construit et finement exöcute. Quant au
Negre avec un perroquet, par M. Erdmann Enke, on ne saurait y voir qu une
iinitation assez lourde du genre des Italiens.
La statue represenlunt le sculpteur Rauch, par M. Drake, a ete remar-
quee comme une des meilleures de la partie allemande. M. Drake avail
remporie une medaille d’honneur a l’Exposition de Paris en 18117.
Quelques oeuvres eslnnables a dilferenls titres, et ducs au ciseau de