BEAUX-A liTS.
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MM. Spiess, de Munich, Wiedeinann, Müller, Andresen et Breyir.an, de
Dresde, Scblüler et Donndorf, ent rem des dislinclions du Jury.
La Belgique comptait quelques bons ouvrages de M. Fraikin, entre
autres un huste de la reine et un groupe en marbre, le Premier Enfant.
Nous pouvons citer aussi un joli bronze intiluleSurprise, par M. Van Hoffen,
et une Tete d’enfant de M. Groot.
La gravure en medailles parait y etre en honneur; trois arlistes portant
le meine nom, MM. W iener, s’y sont fait distingüer, ainsi que MM. Gcerts
et Danse.
Les sculpteurs anglais sont loin d’avoir l’originalite des peintres; cela
tient-il, comme on le repete toujours, a l’inlluence d’un climal froid et
nebuleux? Nous n’en sommes qu’a moitie convaincu; Tborwaldsen et bien
d’autres, qui apparlenaient aux pays du Nord, ont su cultiver la statuaire.
Quoi qu'il en soit, nous n’aurons a relever ici que trois ou qualre ceuvres
interessantes, car, de meine que dans la section de peinture, un certain
nombre d’hommes de talent se sont abstenus, comme MM. Bircb, Foley,
Hutchison, Wood, etc.
Nous citerons neanmoins dans les envois une bonne Etüde d’enfant par
M. Aston Adams, une jolie statue de M. Marshall, YOndine, quelques
bustes, groupes ou gravures en medailles de MM. Bruce, Stephens et
YVyon.
De tous les pays etrangers, l’Italie nous donnera le plus large champ
d’etude; son exposition de sculpture etait immense: on sail l’ardeur et la
pretention des Italiens pour tout ce qui touebe a cette brahebe de l’art.
11s ont voulu rassembler a Vienne un choix d’oeuvres de leurs meilleurs
artistes : Milan, Borne et Florence se parlageaient les honneurs de leur
exposition; mais les Milanais eiaient de beaucoup les plus nombreux. Cbez
les uns comme chez les auti'es, on est 1 rappe des meines tendances; le cou
rant qui entrahm la sculpture italienne vers le realisme brutal devient de
plus en plus fort; le style, Felevation, la recherche du beau ou del’ideal,
tout ce qui en definitive est la raison d’elre de la statuaire, ne preoccupe
plus aujourd’hui que le petit nombre.
Ce changement n’est pas l’effet du hasard ni d’un etal de choses que
l’artiste subit sans s’en apercevoir; il est le resultat d’une conviction, d’un
Systeme avouü. Les Italiens se sont un jour demande la cause de leur
affaissement et de leur decadence; ils Font Irouvee dans le Souvenir de
leur passe artistique, dans leur altachement a tout ce qui les avait eleves
et rendus sans rivaux. «Ce sont nos tradilions qui ont jusqu’ici entrave
notre progres; sachons rompre avec eiles,’? ecrivait une Revue artistique.
Plusieurs succes oblenus coup sur coup par des ceuvres faites d’apres la