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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
mode nouvelle ont deckle le mouvcment en ces derniercs annees. De (oul 
temps les Italiens ont tUo des praticiens exlraordinaires; mais ils sont par- 
venus aujourd’lmi a se servir du marbre comme de la terre ou d’une päte 
obeissanle. On se rappelle Ja Couverture dans laquelle etait drape le Na 
poleon de M. Vela; depuis lors on en est arrive a des trompe-l’oeil cpii la 
distancent considerablcmcnt. Cette babilcte du ciseau esl le grand orgueil 
des sculpteurs, et, comme leurs sujels deviennent de plus en plus familiers 
et intimes, le inoyen est en accord complet avec le but. 
On embrasse en Italie les cboses avec ardeur. II s’est forme tont de suite 
parrni les realistes le parti des anderes et celui des purs; on a accuse le 
Gouvernement d’avoir dans la question une opinion reactionnaire, et peu 
s’en est fallu cet hiver que l’affaire ne prit des proportions inattendues. La 
Commission italienne pour l’Exposition avait resolu, pensant obtenir 
ainsi un plus bei ensemble, de n’admettre que des ouvrages en marbre. 
La-dcssus, grand emoi : on y vit l’intention d’ecarler du concours quel- 
ques stalues en platre de l’ecole nouvelle, comme le Neron de M. Gallori 
et le Jenner de M. Monteverde. La Commission revint sur cette premiere 
decision. Le Neron a passe assez inapercu a l’Exposition; quant au Jenner, 
c’est le grand dvenement de la section italienne. 
AI. Alonleverde a represente rinvenleur du vaccin Fessayant sur son 
propre bis. Le pere est assis au bord du berceau et pique de la pointe d’un 
scalpel le bras de l’enfant qui se contorsionne sur ses genoux. La töte de 
Jenner est etonnante de caractere et d’expression attenlive; les mains sont 
superbes, eile mouvement general compris a merveille et d’unefapon ori 
ginale; l’enfant, quoique un peu bouffi, est d’une grande vdrite. Quant aux 
vetemenls et aux accessoires, a l’habit, auxeulottes, au berceau, l’execu- 
lion en est incroyable. 
Que M. Alonteverde soit un artisle hors ligne, la question n’est pas la; 
mais le jour ou, se mettant a l’oeuvre, il voudra de sa statue de platre 
faire une statue de marbre, se representc-t-on la noble mutiere dans la 
quelle onl ete tailles les frises du Parthenon et le Laurent de Medicis ser- 
\ant a traduire les dechirures d’un pan d’habit ou des savates eculees? 11 
cst impossible de ne pas voir la fin de l’art au bout d’une pareille voie. 
Une autre stalue de M. Alonteverde nous montre Christophe Colomh en- 
fanl, assis sur un fragment de colonne au pied de laquelle se brisc la mer. 
La tele est jolie , les jambes sonl Lines: c’est un aimable tableau de genre. 
Un artiste d’une grande valeur, M. Dupre, auteur de la Pieta exposee 
en 1867, n’etait malheureusement pas represente a Vienne. On lui doit 
le monument de Cavour, auquel les critiqucs n’auront pas manque de la 
pari de l'ecole nouvelle. IMusieurs sculpleurs ont travaille a ce grand ou-
	        
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