16
EX POSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
du niveau du bief d’aval, est constammeut rcmpli d’eau. Vers 1’extremis
d’amont, deux ouvertures circidaires sont pratiquees dans la voute de
l’aqueduc. Par l’une d’elles, l’aqueduc est en communication avec le bief
superieur; par l’autre, il l’est avec Ie bief inferieur, par l’intermedinire
d’un fosse de decharge qui forme aussi un bassin d’epargne. Sur cha(|ue
ouverlure est enfin place un tube cylindrique vertical, ouvert a ses deux
bouts, et dont le bord superieur depasse de 1 o centimetres 1c niveau du
bief d’amont.
Lorsque ces tubes s’appuient sur leurs sieges, tout ecoulement est
intercepte. Si l’on souleve seulement le tube d’amont, l’eau du bief d’amont
penelre dans l'aqueduc et dans le sas; si l’on souleve seulement le tube
d’aval, l’eau du sas sort par l’aqueduc pour entrer dans le bassin d’epargne,
ou inversement l’eau de ce bassin arrive dans le sas suivant les niveaux
respectifs.
Quand il s’agit de vider le sas, on souleve le tube d’aval; l’eau du sas
passe dans le bassin d’epargne, qui est en ce moment au niveau du bief
inferieur et en libre communication avec lui. Apres que ce tube est reste
souleve pendant quelques secondes, afin que l’eau ait pu prenclre sa vitesse,
on le laisse retomber sur son si^ge. Alors, le courant dans l’aqueduc ne
pouvant etre aneanti instantanement, l’eau monte dans les tubes, et un
certain volume vient se diverser par-dessus leur bord dans un reservoir
qui communique avec le bief d’amont. La meme manoeuvre est ensuite
repetec plusieurs fois, et le sas se vide en partie dans le bassin d’epargne
et de la dans le bief d’aval, en partie dans le bief d’amont. 11 arrive un
moment oü, la vidange du sas touchant sa limite, l’effet devient insignifiant.
On ferme alors la communication entre le bassin d’epargne et le bief
inferieur, et on tileve une derniere fois le tube d’aval. L’oscillation qui se
produit fait alors monter l’eau dans le bassin d’epargne a un niveau supe
rieur ä cclui du bief d’aval, en m^mc temps que dans le sas l’eau est un
peu plus basse que dans ce bief, ce qui fait que les portes d’aval s’ou-
vrent spontanement. Le tube d’aval etant d’ailleurs abaisse au moment
voulu, il se trouve qu’on a ainsi recueilli, dans le bassin d’epargne, une
trombe d’eau de iS centimetres, qui sert ensuite au remplissage du sas.
Pour effectuer ce remplissage, on commence en clfet par employer cette
meme trombe d’eau en soulevant le tube d’aval, et il se produit encore
une oscillation ä la lin de laquelle le niveau est plus elevd dans le sas
que dans le bassin d’epargne, ou il est plus bas que dans le bief inferieur,
en sorte qu’on a introduit dans le sas non-seulement le volume ^pargne
pendant la vidange precedente, mais encore un autre volume enlev^ au
bassin d’epargne, lequel lui est restitue par le bief d’aval.