BEAUX-ARTS.
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commc aulant de monuments pour servir a l’histoire du costumc liiilitaire
de ces grandes epoques.
Independamment du 1807, du Poste d’avant-garde, de ]a Pin d’unepartie
de cartes, de la Route dAntibcs et de la Partie de boules, l’Exposition posse-
dait un tableau tout a fait recent du meine rnaifre, entrevu cet hiver seu-
lernent par quelques eins, et qm ajoute encore, s il est possible, un accenl
nouveau et inconnu au talent de cet infatigable artiste. C’est le Peintre
d’enseignes. On peut difficilement decrire les tableaux de M. Meissonier,
encore 11101ns en avoir 1 iddc sur unc description : il faut les voir. Nous
esperons que celui-la sera adrinrd et restera en Lrance; ne regrettons pas,
en attendant, que Vienne en ait eu la pnmeur.
Nous deplorons de ne pouvoir [ilacerici le nom d’un jeune homme dont
les tableaux sont dejä bien connus a l’etranger: nous voulons parier de
M. De tadle. Son nom, lielas! n’esl pas le seid qui manque au livret. Parmi
les eleves presents de M. Meissonier, nous devons citer M. Gros, qui a
envoye un assez grand ouvrage, les Miseres de la gucrre, et deux autres plus
petils, dont 1 un surtout est charmant, le Pecheur u la hgne. Ln personnaee
piltoresquement vetu est etendu au bord d’un ruisseau dont l’eau fait
envie. La touche est (ine et juste. Le paysage est merveilleusement Iraile.
A la suite de ce nom vient naturellement sous notre plume celui de
M. Fichel. Nous remarquons de lui deux pendants: le Dauhenlon dam son
laboraloire et le LacepMc ccrivant l’liistoire des poissons. O11 a quelquefois
rep röche a M. Fichel l’emploi du meine modele dans la plupart de ses
tableaux. Nous devons convenir que cette observation tombe surtout juste
lorsque le sujet comporte plusicurs personnages. Cette petite negligence
n enleve neu aux qualites prdcieuses des deux todes que nous avons citees,
et qui ont eu les suffrages du Jury et du public. Dans le troisieme tableau,
cpii sort unpeu de la maniere habituelle du peintre, une Scene de la Saint-
Rarthäemy, befiel de nuit est bien rendu.
N’oublions pas la Lecture du chapelain, de M. Meissonier fils, compo-
sition sage et bien eclairee : ce ne sera pas un inince Möge que de dire
qu’a cöte du pere le fds a su rester lui-meme et avoir son originalit^.
Les tableaux de M. Geroine etaient au nornbre de sept. II scmble qu’il
ait voulu donner dans tous les genres un dcbantillon de son talent mul
tiple et facile. Dans les Gladiateurs (pendant du Morituri tc salutant), nous
trou/ons l’archeologue, le chercheur de details precis de la vie antique;
dans la Rite du Cairc, Land des coslumes et du soleil de LOrient; dans la
Promenade du barem, tableau qui rappelle le Prisonnier du musee de Nantes,
c’est le paysagistc delicat qui nous conduit sur le Nil borde de palmiers;
dans LAmbe plcurant son clieml, nous assistons a un drame touchant en