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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

KEAUX-ARTS. 
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toujours eu a sa löte des hommes de talent, a cause de i’abandon de la 
peinture dite de style et monumentale, maintenue si fort en honneur pen- 
dant tout le regne du roi Louis. Le courant actuel cntralne tout lemonde, 
public et artistes, du cote de Düsseldorf. II s’y est forme" une colonie qui 
augmente sans cesse. Le voyageur qui arrive dans cette villepar le chemin 
de 1er et en longe toute la partie nord a pour spectacle une architecture 
inconnue, des rues entieres de maisons munies au sommet d’une unique et 
large ouverture carree : c’est le quartier des peintres; cbaque annöe le dö- 
veloppe a vue d’ceil, et l’on peut predire que, dans quelque temps, les trois 
quarts des artistes allemands cultiveront avec des variantes le genre mis 
ä la mode par les Knaus et les Vautier, et delaisseront de plus en plus les 
traditions dans lesquelles avaient persiste les Schnorr, les Andreas Müller, 
les Kaulbach, et que suit le bien petit nombre aujourd’hui. 
Dans les salles autrichiennes, nous nous arreterons d’abord a ces der- 
niers representants de l’art classique. Quelques-uns cultivent la peinture 
religieuse, comme M. Ludwig Mayer, auteur d’un EcceHomo qui n’est pas 
sans merite, et d’une toile importante appartenant a l’Academie des 
beaux-arts. 
Le musee du Belvedere a prete egalement un tableau de M. Von Füh 
rich, peintre de la vieille dcole dont on fait a Vienne un grand cas, le 
Christ et les enfants. 
Un des succes de l’Exposilion etait la composition de M. Canon, placee 
dans le grand salon central. La Loge de sainl Jean est une sorte d’enigme, 
appelee aussi la Conciliation entre les religions par quelques ecrivains cri- 
tiques d’art; l’intention de l’auteur n’est pas facile a saisir : c’est la un defaut 
Quant a la peinture en eile-meine, malgre tout le talent quelle 
prouve, on ne saurait y voir qu’un pasticbe curieux des grands maitres. 
11 y a un peu de Titien mele ä du Van Eyck dans ces figures qu’on a vues 
quelque part, et Ton trouve comme un Souvenir de la Madone de Foiigno 
dans certains personnages du premier jilan. Les autres tablcaux de 
M. Canon ne denotent pas ehcz lui une grande individualite. 
Voici encore deux envois de musee : nous voulons parier du Duc d’Albe 
d Rudolstadt et de la Bataille de \lorat, par M. Löffler. Ces peintures 
consciencieuses sont d’une maniere un peu surannee. M. Löffler, qu’il ne 
faut pas confondre avec un homonyme mort recemment a Munich, avait 
expose chez nous en 1867 deux portraits remarques. 
Nous nommerons apres lui M. Koller, dont le talent est malheureuse 
ment un peu sec, mais qui dans trois tableaux, dont le plus goüte est le 
Maximtlicn avec Albert Dürer, fall preuve de preoccupation de la com-
	        
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