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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

BEAUX-ARTS. 
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Quoique 1 auteur ail lait ses premieres efudes en France et (jue sa facon 
de peindre soit assez parisienne, son ta])lean n’en est pas moins tres-alle- 
mand par 1 intention pliilosophique qu’il a voulu y mettre. Cette course 
desordonnee de deux chevaux lances a fond de train sur une poutre sus- 
pendue au-dessus dun precipice, ce squelette arme d’une faux, le corps 
vaporeux de Ia Fortune, tout ccla explique suffisamment les sympathies 
du pu])lic pour leeuvre du jeune artiste berlinois. Nous croyons cependant 
(jue le gout allemand subit une reforme quant a ses predilections pour 
certains sujets. Les scenes lamilieres de la jeune ecole de Düsseldorf pas- 
sionnent beaucoup plus aujourd’hui que les tableaux enigmatiques, les 
ballades ou la pbilosophie peinte. 
Avant de parier des portraitistes, nous dirons quelques mols des peintres 
de sujets militaires. Couime on devait s’y attendre, la seclion allemande 
contient un certain nombre de tableaux se rapportant aux tristes anndes 
1870 et 1871, et de scenes anecdoliques. Ici c’est un ßavarois blesse ten- 
dant sa gourde iV un turco; la des soldats prussiens couches ä l’affut dans 
une ])laine bourbeuse et guettant une reconnaissance ennemie. Nous res- 
tons dans une impartialite complete en ne signalant, commc digne d’at- 
tention, dans les toiles plus importantes, que celle de M. Von Verner 
representant un combat sous Paris. Ce meme artiste a expose un portrait 
de M. de Moltke assis dans son cabinet. C’est un lableau de cbevalet: l’in— 
terieur et les accessoires sont bien traites; mais la perspective n’en est pas 
irreprochablc. 
M. Leibi est un artiste tres en faveur aupres du public. II y a une 
Imitation voulue de Rubens dans ses deux portraits de femmcs, qui ont ete 
fort remarques et qui doivenl etre ranges parmi les meilleurs de leur sec- 
tion. On a fait aussi grand cas des ouvrages deM. Graef, qui cultive exclu- 
sivement le portrait et a exposii celui du marechal de Roon, peinture 
solide et d’une bonne tenue, ainsi que deux portraits de femmes. 
On retrouve M. de Moltke ä peu pres dans toutes les salles. 11 a ete 
peint aussi par M. Schräder, en Compagnie de plusieurs personnages 
celebres, comme le professeur Wolff et Humboldt. 
Nous ne parlerons plus de M. Lenbach : disons cependant que son 
portrait de 1 empereur Guillaume nous a sernble preferable ä ceux cpje 
nous avons examines ailleurs. En somme, il y a peu d’originalite dans la 
lagon dont le portrait est traite en Allernagne, sauf les exceptions que 
nous avons mentionnees. Le nombre des portraitistes est considerable, 
mais tous sont preoccupes d’une imitation quelconque. 
Pendant que le Jury fonctionnait a Vienne, un homrne dont la reputa- 
tion a ete europeenne, et devant lequel ont pose tous les souverains et 
IV. 
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