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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

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EXPOSITION UN1VEHSELLE DE VIENNE. 
l’influence de la couleur de son compatriote anversois. L'Atelier de Franz 
Floris esl un des tableaux los plus archaiques qu’il ait produits; mais, pour 
ce qui est du Portrait de Philippe le Bon, nous ne comprenons pas l’utilite 
de l’avoir envoye a 1’Exposition avec les ouvrages que nous avons cites. 
M. Gallait, de meine que Leys, a su prendre une jilace importante dans 
l’art beige. Les dcu\ tableaux, la Paix et la Guerre, ne nous donnent 
aucun enseignement nouveau et ne changeront rien ä l’opinion que l’on 
s’etait formee de son talent. Outre le musicien jouant du violon, qu’il in- 
titule Art et Liberte, et que tout le monde connait,ii a expose trois portraits, 
dont le plus remarquable est celui de M. Dumortier, ministre d’Etat. Celui 
du pape Pie IX est inferieur, a tous egards, au prdcddent. On aurait jieine 
a le croire sorti de la meine main. 
La peinture d’histoireet la peinture religieuse sont, en Belgique comme 
ailleurs, extremement clair-semees. Nous mentionnerons toutefois une 
Mater dolorosa de M. Constaniin Meunier et la Mort de Didon de M. Stal- 
laert, peintures eorrectes, mais vieillies, avant de parier du tableau de 
M. V iertz, arliste decede, la Cliute des anges. Gelte composition, d’une di- 
mension gigantesque, ne le cede en rien, pour les proportions, au Jugc- 
mcnt dernicr de Michel-Ange, que l’auteur a eu ici en vue sans aucun doute. 
II serait dillicile de decrire cetle conception fantastique, d’une couleur et 
d’un aspect assez malheureux, et dont la confusion rend incomprehensible 
le dessin ou la forme d’aucune ligure. On est oblige de reconnaitre qu’un 
pareil ouvrage temoigne d’un long passe d’etude el de travail, ainsi que 
de connaissances serieuses du melier. II faut donc deplorer que l’artiste 
n’ait pas fait un cmploi plus simple de son savoir et de qualites laborieu- 
sement acquises. 
L’avenir de la peinlure d’histoire en Belgique nous semble a peu pres 
reduit en ce mornent au jeune lalent de M. Vauters; ses deux toiles, 
Marie de Bourgogne iniplorant les echevins de Gand et Hugo van der Goes, sont 
des oeuvres hors ligne, surtout ce dernier tableau. Le personnage princi- 
pal, peut-etre un peu vulgaire comme lype, a une expression excellente, 
i|ui Holte entre la raison et la folie. Les musiciens qui 1’entourent, et qui 
ont cntrepris de le guerir par leurs accords et leurs chants, sont parfaits 
d’altilude et peints avec une largeur etonnante. La peinlure de M. Vau 
ters est saine, vigoureuse et d’une franchisc de touclie qu’un savoir pro- 
fond peut seid donner. J’exprimerai pour ma part un regret au sujet de 
ces deux tableaux : c’est que l’auleur n’ait pas adople pour ses personnages 
ou la grandeur naturelle, ou la demi-nature, au lieu d’une echelle ba- 
tanlc a laquclle l’teil n’est pas habitue el qui deroute complelement. 
L’art du portrait avait pour representanls MM. Navez, Lambrichs et
	        
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