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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

BEAUX-A BTS. 
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Cluysenaar. Le talent de ce dernier est bien connu de notre public; son 
portrail du sculpteur de Groot est d’un ton qui rappelle les meilleurs 
maitres; les mains sont traitees avec un art infini. 
Les chefs de la peinture de genre sont toujours MM. A. Stevens et Tb. 
Willems. Lin panneau tout enlier d’une des salles reunissait quinze toiles 
de M. Alf. Stevens; quelques-unes ne sont pas nouvelles pour nous, 
d’autres apparliennent a ce qu’on pourrait nornmer la seconde maniere 
du peintre, comme le Bain, par exemple. On se demande d’oii pcut naitre 
chez un homme babitue a reussir, presque sans rivaux dans une certaine 
forme de la peinture, le besoin de cbanger d’babitude, de modifier les 
dimensions de ses toiles et de sorlir d’un genre qu’il a cre£, pour aborder 
les sujets et la fafon de tout le monde. Nous ne croyons pas <juc la repu- 
tation de M. Stevens gagne quoi que ce soit a cette metamorphose. 
Dans les lllusiom perclues, le Sphinx parisien, la Japonaise, et dans cette 
serie de toiles charmantes dont il nous est impossible de faire Tanalyse 
complete, on admire toujours Tart avec lequel le peintre a su s’identitier 
avec le costume moderne et rendre les mille bizarreries de la toilette fe 
minine. On a souvent reproohe ä nos artistes de ne prdparer, par les 
sujets qu’ils traitent, aucun document qui puisse celairer plus tard l’his- 
torien sur nos babitudes et nos mceurs. M. Stevens aura, quant ä lui, 
paye largement sa dette de ce cöte; il ne peint, il est vrai, que des femmes, 
mais ce n’est point sa faute si notre costume est si laid et prete si peu au 
piltoresque. 
M. de Jonghe a expos^ deux bons tableaux, PAtelier et les Bibelots; 
M. Baugniet, un seul, intitule dans le livret allemand l'Etude de l’amour; 
M. Florent Willems en comptait cinq, parmi lesquels le plus complet, et 
celui qui nous a paru resumer toutes les qualites de Tauteur, est YEssai des 
souliers. Un cordonnier agenouille presente a une demoiselle de bonne 
maison une pelitc chaussure microscopique, ornde, bien entendu, d’un 
talon a haute forme; la jeune fille confie son pied ä Tinstrument de sup- 
plice. Les poses sont naturelles; Pexeculion est fine, soyeuse; tout est 
rendu sans effort apparent et avec cette entente de la lumiere d’apparte- 
ment que possedaient si bien les Hollandais. 
De meine que M. A. Stevens, M. Willems compte peu de rivaux dans le 
genre qu’il a choisi. C’est d’une tout autre facon que composent et pei- 
gnent MM. Madou et de Brackeleer, auteurs, tous deux, de scenes popu- 
laires et de sujets familiers. M. Madou est depuis longtemps sur la breche; 
ses inventions sont spirituelles, mais tournent quelquefois un peu trop a 
la ebarge. On a distingud dans son lot YAmi genant, le Sourd, le Baison- 
neur. Les tableaux de M. Dansaert, la Dispute au caburet, etc., apparlien-
	        
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