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EXPOSITION UNIVERSELLE OE VIENNE.
nent a la meine ecole. La Fatale nouvelle de M. Bource est un sujet drama-
tique traite avec talent.
EAveugle, de M. Dyckmans, sort du genre des pr^c^dents. La gravure
s’est depuis longtemps emparee des ouvrages de eet artiste, qui chercbe a
se rapprocher des maitres hollandais et flamands et ä les irniter dans le fini
eile precieux de ieur peinture; ses tableaux rappellent Mieris.
Un bonime de talent, qui a Wcu longtemps a Paris, ou il etait eleve
de Delaroche, et dont les ceuvres y ont toujours ete bien accueillies,
M. Portaeis, a expose une simple figure d’etude; mais eile est saisis-
sanle.
Elle represente une jeune lille, une sorte de bohemienne ou de sorciere
de vingt ans, ayant un chat noir perche sur ses epaules; cette toile, peinte
fermement, est pleine de caractere.
M. Joseph Stevens continue a reproduire avec sa superiorite ordinaire la
race canine. II avait deux toiles importantes. A cöte de lui nous rencon-
trons M. Stobbaerts, qui s’est fait aussi une reputation dans la peinture
d’animaux; son Tondeur de chiens et le Belour den raches sont de bons spe-
cimens du genre.
Peut-ßtre est-ce ä tort que nous nommons a leur suite M. de Haas, sa
place devrait etre en Hollande dont il est originaire; mais des raisons que
nous n’avons pas a examiner lui ayant fait choisir la scction beige, nous ci-
terons ses deux tableaux de Paysagcs avec animaux comme etant au nombre
des meilleurs de celte partie de l’Exposition.
Par contre,je placerai ici le nom de M. Verlat,ne ä Anvers, quoiqu’il
ait expose aussi en Allemagne, oü il est devenu directeur de I’Ecole des
beaux-arts de Weimar. Cet artiste pratique un peu tous les genres. En
i 867, il figurait au Champ de Mars avec un Christ mort, qui lui valut de
liautes distinctions; dans la seclion beige, il expose un tableau Ae Singeset
des Enfants surpris par un loup; dans les salles allemandes, YAmour resis-
tant d Borde. Il aurait du, croyons-nous, s’en lenir a sa premiere predilec-
tion, la peinture d’animaux.
En jetant maintenant les yeux sur les paysagistes beiges, nous deplo-
rerons encore la mort d’un artiste de talent, de Fourmois, dont on a placd
le chef-d’ceuvre dans le grand salon central. Le Moulm est un tableau cd-
lebre,quechacunconnait;les annees ont su luidonner, comme aux bonnes
peintures, une harmonie et une force de ton qui en font un morceau excep-
tionnel. C’cst certainement, dans le genre du paysage, un des plus beaux
produits de l’art moderne.
Deux toiles interessantes de M 11 ' Collart ne nous monlrent pas sous un
jour nouveau celte consciencieuse artiste. C’est toujours In metne etude