BEAU X-AKTS.
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(jai, parmi cinq sujets linement peints, attirait surtout Fattenlion parceux
qu’il nomine le Nouveau vornan et le Grand-pere.
Un jeune homme, M. Artz, a obtenn un vrai succes avec. son tableau
des Premiers pas, cpii represente un interieur de famille de pecheurs et
une mere essayant de faire inarcher son enfant. La peinlure de cet artiste
sort un peu des habitudes et des dimensions des toiles de chevalet; les tetes
et le dessin general annoncent de bonnes etudes.
MM. Van Trigt et Rochussen choisissent leurs motifs loin de notre
epoque; le premier a peint des Scenes de la Reformation et un Melanchthon;
le second, un Marche avec des costumes romains.
II faut mentionner aussi les tableaux de M me H. Ronner, dont le prin-
cipal, intilule Trois contre un, etait malheureusement place a une bauteur
teile que Fon pouvait k peine l’y dticouvrir; ceux de MM. Mauve, Valken-
burg et J.-R. Tom, qui peignent ä merveille, Fun des chevaux, les deux
aulres des paysages avec animaux.
La Hollande a toujours eu quelques imitaleurs de Van der Heyden.
MM. Springer et Van Deventer se sont eonsaeres a cette specialite de vues
de villes avec canaux et pignons en brique; ils y reussissent tous deux.
Dans le paysage proprement dit, on doit distinguer M. Backuysen (un
nom qui oblige) : il a expose un excellent tableau; M. J.-G. Vogel, qui
nous monlre la veritable Hollande avec ses moulins et ses horizons a perte
de vue; M. Roelofs, tres-babile coniine peintre et ingenieux dans la dispo-
silion de ses sujets : son Lever de la lune et sa Vallee sont des ceuvres dont
le succes serait assure partout.
Nous ne parlerons pas d’une foule d’eßfets de neige et de murines assez
faux de ton, qui nous ont paru etre une imitation de la peinlure d’un
artiste inort dernierement, M. Schelfout, dont la reputation a ete grande,
inais tres-surfaite; en revanche, nous dirons que le Jury a aceorde une
distinction meritee a un jeune debutant, M. Bachs, pour sa Vue de la
Gueldre, qui est un petit tableau d’un charmant aspect.
Nous avons garde pour la lin un des meilleurs ouvrages de la section
bollandaise: c’est une grande marine de M. Heemskerk, d’un effel puis-
sant, etonnante de verile et jieinle avec une surete de soi-meme qui fait
plaisir. Cet artiste, qui descend jjeul-etre de son homonyme, l’auteur du
grand triptyque du musee de Harlem, est assurement n4 peintre, et peut-
etre marin en memc temps, a en juger par la fapon avec laquelle il sait
rendre les assauts de la mer contre la lourde coque d’un navire. Apres lui,
nous devons encore citer M. S.-L. Verveer, dont la renonnnee est grande
comme peintre de marines et qui en avait expose quatre excellentes; l’une
de ces marines apparlient au musee de la Ilaye.