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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

Nous ne pouvons quitter les salles hollandaises sans faire une remarque 
sur la maniere singuliöre dont les tableaux y etaient plac&s. Le premier , 
rang touchait la terre : il fallait se baisser pour le voir. Si c’est afin de 
leur donner plus de lumiere, le calcul est faux, car leur inclinaison etant 
dans le sens inverse de celui consacre par l’habitude, les tableaux ne per- 
dent pas un redet, a moins que la poussiere soulevee par les pieds des vi- 
siteurs ne les couvre entierement d’unecouche epaisse. J’avais dejäobserve 
cette bizarrerie dans plusieurs galeries d’Amsterdam, sans pouvoir me 
l’expliquer. 
ANGLETERRE. 
Les arlistes anglais, il faut le dire, ont repondu assez mollement ä 
l’appel. Ont-ils jug^, dans leur sens pratique, qu’il n’y avait pour eux qu’un 
faible avantage a rctirer d’un voyage ä Vienne ? Les exhibitions repetees 
qui ont eu lieu en Anglelerre les onl-ils exclusivement absorbes? Le fait •, 
certain, c’est que les deux salles qui leur etaient reservees ont die peni- 
blement et incompletement remplies. Cette abstention est d’autant plus 
regrettable que la seulement nous pouvons encore trouver trace d’un art 
vraiment national et d’originalitds qui disparaissent partout. 
Le peuple anglais tient a ses institutions, ä ses habitudes, a ses usages; 
il aimc ce qu’il possede, il est salisfait de ce qu’il a, et en cela il a gran 
dement raison. Ses arlistes ont une facon de peindre, de choisir et de 
composer leurs sujets que le public a adoptee et qu’il ne leur permet pas 
d’abandonner; il couvre d’or la moindre de leurs toiles, et ne souffre pas 
qu’elles franchissent le ddtroit. Les artistes se laissent faire; ils conservent 
leur originalite et se garderaient bien de la compromettre ense melant au 
mouvement du continent; on ne les voit pas, comrne ceux d’autres pays, 
frequenter au debutde leur carriere quelque alelier etranger; s’ils voyagent, t 
c’est coinme Anglais, non coinme peintres; Florence ou Rome les attire 
peu, du moins au point de vue de ce qu’ils pourraient y apprendre; aussi 
la peinture classique est—eile encore plus rare en Anglelerre qu’ailleurs, 
comme nous allons le voir. 
Ce contentement d’elle-meme ne fait pas perdre de vue a cette nation 
sage les points oü existe cbez eile une inferiorite quelconque, et ne l’em- 
peche pas, pour y remedier, de meltre a probt l’experience ou les progrds 
des autres. Ainsi, eile fonde des milliers d’ecoles de dessin qui d^veloppent 
le gout de l’art cbez le peuple; eile convoque dans des exposilions sp^ciales 
et reunit dans un musee colossal les produits de toutes les nalions, qui 
serviront ä l’instruire; d’une part, eile rcconnait la pauvrete de son sens 
artistique: de l’autre, eile prise tres-haut ses peintres et ne pennet pas qu’on
	        
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