BE AU \-AKTS.
323
d’amis; M. Bertini, Leonard de Vinci et une Beatrice d’Este. D’autres
exploitent les evenemenls contemporains, comme M. Sagliano, qui a expose
Y Entree du Roi ä Rome; M. Parisi, qui a choisi pour sujet YArrcslation de
Poeno: on voit le celebre avocat encbaine a un forfat et conduit par deux
gendarmes; la peinture de ce tableau est seche et pauvre, mais la scenc
est bien dispos^e.
L’ceuvrela plus remarquable en ce dernier genre est due ä M. Carama-
rano, et est intitiilee au livret Souvenirs du 20 septembre. Une troupe de
bersagliers, lances au pas de course, court dans un terrain poudreux et
en plein soleil; la composition n’estrien, mais l’execution desfigures, qui
sont de grandeur naturelle, est franche et solide, et la couleur excellente.
Parmi les sujets de fantaisie, on remarquait la Dame de Monza, de
M. Bianchi; une Pinie sociale, de M. Induno; le Conccrt, de M. Sciuti, sorte
d’imitation de M. Stevens; la Mauvaisc visile, de M. Guglielmi, et la Le
gende de la Sirene, de M. Dalbono, curieuse composition representant une
barque qui s’avance vers la grölte fatale. Les sirenes sont diversement
groupees; quelques-unes se devinent sous l’eau transparente; reifet de
lumiere est nouveau et bizarre; l’ensemble du tableau est plein d’origina-
lit4. M. Cbierici, professeur a Beggio, a eu le plus grand succes avec le
Pi ‘cmier bain. (fest une sccne familiere, spirituellement rendue et bien
arrangee : on vient de plonger un enfant dans un baquet des plus rus-
tiques, les parents le regardenl et rienl alentour; les poses sont naives et
tres-vraies; la sneur ainec, qui se penche, les mains appuyees sur les ge-
noux, est charmante.
M. Fontana a expose Ylnspectwn de la finncee. Ce tableau est dans le
genre de l’ecole de Düsseldorf; on le dirait d’un eleve de M. Knauss.
L’auteur s’est tire adroitement d’un sujet scabreux.
Avant de dire un mot des paysagisles, nous citerons encore, dans la
peinture de fantaisie : la Jordiniere, de M. Moradei; deux jolis tableaux de
genre de M. Busi; une scene de Marche ä Terracine, pleine de monde, de
tapage et de mouvement, par M. Faltori, et YIdylle d Tltebes, deM.Violti,
qui causait l’enthousiasme du public ä cause du rendu d’un clfet eclatant
de soleil sur le groupe principal. C’etait la le grand merite du tableau,
car l’arrangement des deux personnages, grands comme nature, qui le
composaient, ötait plus qu’etrange.
Les paysages les plus recommandables de la section italienne etaient
ceux de M. Vertunni. La peinture de cet artiste est simple, vigoureuse et
decorative; ses grandes toiles sont cranement touch^es. L’Orage dans les
Apennins, les Vues de la Campagne romaine, sont des re uv res remarquables.
Apres eiles il laut signaler aussi la Grotte de Pestuni, par M. Guerra; la