EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Maiso:i m ruined CasteUamarc, par M. Gaeta; lcs paysages avec figures, de
M. G. Induno, et les excellents tableaux d’animaux de M. Tiratelli, no-
tamment le Reveil du troupeau. MM. Cipriani, Bruzzi et Phil. Palizzi, frere
du peintre qui habite Paris, cultivent le meme genre avec succes.
En somme, a defaut d’un mouvement considerable de progres dans
Pecole italienne, on peut toujours constater quelle est enfin sortie du sillon
de faux art classique qu’elle suivait avec constance depuis le commencement
du siede, et que ses artistes se rapprochent de plus en plus, comme nous
le disions en commencant, de la peinture francaise et allemande. II est
certain que l’Italie n’eut pas pu produire, il y a trente ans, un ensemble
comme celui de son exposition a Vienne.
Lorsqu’on songe ä la Situation de l’Espagne, on ne s’^tonne pas que le
nom de ses artistes n’ait figure sur aucun livret ou catalogue. G’est avec
beaucoup de peine que l’on a pu ouvrir, au mois de juillet, une salle qui
leur avait et4 rtiservee et qui contenait une cinquantaine de toiles. En ces
dernieres annees, cette nation a eu plusieurs honunes de valeur : on se
rappelle les ouvrages de MM. Gisbert et Rosales, qui ont figure brillam-
ment a nos cxpositions; c’est de l’Espagne qu’est sorti M. Fortuni; de la
aussi nous etait venu Zamacois, inort Pan pass4,
Si incomplete qu’ait etd la reunion d’ceuvres des peintres espagnols au
Palais du Prater, eile n’en renferniait pas moins un desmeilleurs tableaux
de l’Exposition, la Mort de Seneque, par M. Dominguez.
Cette composition importante est trailee avec de grandes dimensions;
la baignoire de marbre dans laquelle est dtendu le philosopbe occupe le
centre du tableau; quelques groupes l’entourent; un personnage du pre-
mier plan se laisse aller a sa douleur et voile sa tete entre ses mains; le
mouvement en est superbe; Pexecution generale est libre et sure, la cou-
leur puissante; si Pauteur est jeune, on peut predire qu’il ne s’arretera
point la.
Le Jury a distingue quelques ouvrages de MM. Navarete, Valdivieso et
Monleon; il a voulu aussi accorder une medaille au dernier tableau, ina-
cbeve, representant un Muletier, de Ruiperez, artiste de talent mort comme
Zamacois, et dont les petits sujets, ex4cutes avec soin, dtaient tres-appre-
cies ii Paris. Enfin un peintre hors concours, M. Puebla, auteur d une
Bacchante remarquee, en 186^, figurait avec un tableau de Baigneuses,
genre Winterhalter, non sans merite, et dont le succes eut ^te grand il
v a vingt ans.
RÜSSIE ET PAYS DU NORD.
La Ru ssie deploie, depuis quelque temps deja, une certaine activite