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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
nos expositions, comme la Samt- de charite, de M nic Henriette Browne, re-
produite par une estampe tres-lumineuse de M. Barlow, et deux loiles de
M m " Bosa Bonheur, le Site dam la foret de Fontainebleau et le Berger ecossais,
que le burin de M. Lewis a rendues avec une delicatesse et un soin ex
tremes. M. Stocks a expose des gravures tres-etudiees d’apres Wilkie,
Frith, Fead, etc., et M. Sadier, dont les ouvrages ont un aspect un peu
trop metallique, a prouve la souplesse de son talent par l’interpr&a-
tion d’oeuvres tres-differentes de maniere, de MM. Bellows et Gustave
Dore.
Aux graveurs sur bois, nommons M. Froment, qui a obtenu une rne-
daille a Paris, et qui a expos4 d’excellentes epreuves d’apres C. Green
et W. Small, lipreuves ou le sentiment du dessinateur et l’esprit du
crayon sont respecl^s avec art. On trouve les memes qualites et le meme
esprit daris les ceuvres de M. Swain et dans celles de M. Thomas, diroc-
teur du Graphic, qui nous montre un remarquable Portrait de Th. Carlyle
et des gravures d’apres Carl Haag et Fildes.
Parmi les aquafortistes, quoique personne n’ait cncore surpasse M. F.
Seymour Haden, on a justement applaudi MM. C.-P. Slocomb et F. Slo-
comb, pour leurs beaux paysages d’un puissant effet et d’une execution
si originale, ainsi qu’un troisieme artiste du meine nom, M. E. Slocomb,
qui a expose une charmante etude de figure, dans un interieur, d’un sen-
liment bien moderne et d’une execution tres-personnelle, intifulee Marian.
Les Vues de la Tamise, si fines et si spirituelles, de M. Whistler, ont du
etre mises hors concours en raison de leur date bien anterieure a celle
prescrite par le regiement.
L’exposition italienne de gravure etait assez pauvre ; l’element jeiine y
faisait absolument defaut. Parmi les nombreux envois de la cbalcograpbie
romaine, on distinguait seulement la Vision d’Ezdchiel, de M. Micale, et la
Madone du Corrdge, de M. Cuccinotta. Get artiste avait expose aussi une
eau-forte tres-lumineuse, les Animaux sortant de l’arche, d’apres Palizzi.
Au nombre des gravures dues au meme proeede on peut encore citer un
Portrait de Cavour, par le professeur Bartolo, et quelques sujets destines a
L’Arte in Italia, par M. Marcucci. Aucune qualite bien saillante ou bien
originale n’est ä relever dans ces divers ouvrages; peut-etre est-il juste de
mentionner encore les plancbes sages et classiques de dcux professeurs
milanais, MM. Raimondi et Sivalli, 1 ’Assomption de la Vicrgc et le Samt
Jerdme, d’apres Correge.
Nous n’avons a signaler en Espagne que les oeuvres de MM. Maura et
Bico; ce dernier traite spirituellemenl la gravure sur bois.
Un Busse, M. MassalofT, eleve de M. Flameng, a cxecule, avec un