BEAUX-ARTS.
grand sentiment de l’effet, des eaux-fortes remarquables d’apres les tableaux
de fiembrandt, du musee de l’Ermilage.
Enfin deux graveurs suisses meritent une attention particuliere; ce
sont MM. Merz et Weber, qui ont exposö : Fun, vingt-quatre planches,
d’un style un peu allemand et d’un bon effet; i’autre, de fort beaux burins,
d’apres Raphael et Holbein, qui denotent une grande recherche du dessin
et du caractere des maitres que cet artiste a voulu traduire.
DES RECOMPENSES.
L’article i cr des dispositions relatives a la distribution des recompenses
etait ainsi concu : Le dipldme d’honneur doit itre considere coninie wie recom
pense spinale pour des miriles parliculters acquis dans les Sciences et leur appli-
cation, dans l’instruction populaire, le diceloppement du bien-etre intellectuel,
moral et matiriel de l’hotnme. Cette recompense ne peut itre dicernee que pur le
conseil des presidents, sur la proposition d’un Jury de groupe.
Le Conseil des presidents ayant, en sa seance du a juillet, decide que
dans la repartition des diplörnes d’honneur il ne pouvait y avoir exclu-
sion pour le groupe XXV, il est utile d’expliquer le sens du vote unanime
du Jury des beaux-arls, vote qui a suivi cette decision, el les motifs qui
ont porte le Jury a ne pas user de son droit et a ne faire aucune proposi
tion pour des diplörnes d’honneur.
En delrors de cette premiere recompense, quatre medailles dites du
progres, du minte, du hon goul, de cooperation, et un dipldme de meritc,
etaient specialement destines aux produits de l’industrie. La Commission
de 1 Exposition, en reservant au groupe des beaux-arts une medaille par
ticuliere et en ne limitant pas le nombre des artistes auxquels le Jury
pouvait la decerner, avait voulu öviler les dillicultes, et (juel([uefois les
injustices forcees qu’offre la repartition de röcompenses de quatre valeurs
differentes : nous croyons qu’elle avait sagement agi. Le Jury a juge bon de
maintenir ce principe d’egahte; il apensö qu’accorder des diplörnes d’lion-
neur serait faire descendre les mödailles dans l’estime de ceux qui les
avaient obtcnues, ou pluföt que les classer comine une distinction de
second ordre serait en reduire la valeur a neant. Les quatre sections du
Jury des beaux-arts ont ete d’accord sur ce point.
Cette question des recompenses souleve de]»uis de longues annees des
discussions qui sont loin d’etre epuisees; tous les systemes ont ete chez
nous essayes, abandonnös, puis repris les uns apres les autres : medailles
de valeur ögale ou de divers degres, nombre reslreint, röpartition sur une
large echelle, etc. Le probleme, qui n’est pas encore resolu quant a nos