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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

INSTRUCTION PRIMA IRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 353 
Une enquete faite en i8o3 avait appris a l’Angleterre que ses ecoles ne 
renfermaient qu’un eleve pour 1,712 habilants;une autre enquete,en 1833, 
indiquait la proportion d’un eleve par 100 babitants environ. C’etait encore 
bien peu. De plus, a cöte des ecoles creees ou soutenues par les grandes 
associations qui avaient leurs metbodes, leurs inspecleurs, leurs ecoles nor 
males, combien de petites ecoles privees, tenues par des gens sans aveu 
et sans instruction dans un pays oü l’Etat n’exigeait aucune garantie, 
oecupaient le temps des enfanls sans les instruire et sans les moraliser! 
Apres la re forme electorale, le Ministere, qui comprenait la ndcessite 
d’une amelioration , se decida, en 183 3, a faire intervenir, d’une maniere 
indirecte au moins, l’Etat. Ce ne fut pas sans resistance. Alin de ne blesser 
aucun parti, il se contenta de donner une faible Subvention (5o,ooofr.) 
pour encourager les^coles, et il rdpartit egalement cette Subvention entre 
les deux principales associations i'ivales, la National Society et la British 
Society. L’Etat fit un pas de plus en 183g; il institua le Conseil prive de 
l’education, qui fut charge de la repartition des fonds et qui ne les accorda 
qu’aux conditions suivantes : ecole construite conformement aux pres- 
criptions del’hygiene; instituteur ayant satisfait devant un inspecteur ä un 
examen d’aptitude; inspeclion de l’ecole, faite une fois chaque annee par 
l’inspecteur; lecture journaliere d’un passage des saintes Ecritures. La 
partie de la Subvention destinee a ameliorer le traitement de l’institu- 
teur etait d’autant plus considerable que le brevet qu’il avait obtenu etail 
d’un degrts plus eleve; le Conseil lixait lui-meme les matieres de l’examen, 
«pi’un inspecteur faisait subir 1 . Alais, pour ne porter aucun ombrage a la 
liberte, l’inspecteur ne pouvait faire sa visite qu’apres l’avoir fait prdala- 
blement annoncer, et le Conseil prenait 1’agrement des grandes associa 
tions lorsqu’il nommait un inspecteur. Le subside etait donne ordinaire- 
ment a une ecole en proportion du nombre des eleves piAsents a l’examen 
de l’inspecteur;-une partie du fonds de l’Etat 4tait destinee a aider a la 
construction de nouveaux batiments, une partie a l’entretien des ecoles 
normales. D’ailleurs le Conseil ne creait par lui-meme, de sa propre au- 
torite, aucune ^cole, et aucune ecole n’etait et n’est obligee de se soumettre 
a son inspection. Il inq)orte de preciser les termes pour faire comprendre 
une institution qui est si differente des institutions de la France en cette 
matiere. 
En i8fio, le Parlement voulut savoir le resultat obtenu par les subven- 
tions de l’Etat. L’enquete sur les annees r 858-18 G1 lui apprit que les 
70 centiemes des enfanls dans les ^coles avaient moins de dix ans, et que 
1 En 1870, 1,167 mailres ont pris leur brevel. 
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IV.
	        
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