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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
la grande majorite appartenait plutot ä la petite Bourgeoisie et aux ouvriers
ais^s qu’aux classes pauvres. Donc on retirait, en gen6ral, les enfanls de
Ir^s-bonne lieure, et avant qu’ils n’eussent reellement probte des letjons,
pourles envoyer a la manufacture, et l’Etat, qui s’6taitproposedecontribuer
a l’instruction des pauvres, payait en realite pour desparents qui n’etaient
pas dans le besoin. Un acte de 1869 decida que la Subvention serait donnee
proportionnellement au nombre des enfants pauvres seulemenl, et que
l’examen d’aptitude n’aurait plus qu’un seul degre, correspondant ä peu
pres au degre inferieur.
En 1865, le nombre des ecoles inspectees etait de 7,700 etablissements
comprenant i9,g5o classes 1 ; en 1870, il 4tait de 8,981 etablissements
et de 14,565 classes. Sur ce dernier nombre, 1 i,34i classes dependaient
de Feglise anglicane, 9,506 des autres associations, 71 8 de Feglise catlio-
lique. La ddpense totale s’elait elevee, dans Fintervalle, de 3i millions a
45 millions de francs; sur ces 45 millions, FEtat en fournissait i5, et la
retribution scolaire 19 2 . Les resultats etaient-ils proportionnels au sa-
crifice?
On calculait, en 1865, que les frais annuels etaient environ de 37 francs
par (ileve. G’^tait un peu moins en 1870; car les inspecteurs comptaient
cette annee i,5t 9,000 enfants ])resents ä Finspection. 78,000 environ
ne frdquentaient que les classes du soir. Les filles etaient au nombre
de 658,ooo, les garpons au nombre de 854,000.
Les maitres et 6leves-maitres etaient au nombre de 34,38o, 8,904 ins-
tituteurs, 7,096 institutrices, 1,213 maitres assistants (462 hommes et
751 femmes), 1 7,987 61eves-maitrcs (8,354 hommes et 9,583 femmes).
Ces cbiffres donnent une idee incomplete, il est vrai, de Fetat de Fins-
truction primaire en Angleterre. La statistique ne porte que sur les ecoles
inspectees et prenant part aux subsides de l’Etat. Il faudrait donc ajouter
les 638 ecoles inspectees et non subventionnees qui avaient environ
4o,ooo eleves, et les ecoles qui n’ont aucune relation avec le departemenl
de Finstruction.
Dans la derniere categorie se rangent un tres-grand nombre decoles
privees; beaucoup rappellent encore ces miserables maisons fietries par
Fopinion publique du nom d’ecoles d’aventure; certaines autres, au contraire,
sont des ecoles riches, particulierement bien tenues et pouvanl se passer
de la protection de l’Etat, des ecoies fondees par des societes qui n’ad-
mettent pas le contröle des inspecteurs, entre autres, les ecoles seculieres
1 Un etablissement peut comprendre ecoles 3 Gelte retribution varie de 1 penny a
de garpons, ecoles de filles, asiles, classes du h pence et plus par semaine; la rnoyenne est
de 2 ä 3 pence.
soir.