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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
tegorie appartiennent Elon 1 , Harrow, Rugby, Westminsler, Saint-Paul,
Charterhouse, Winchester, Shrewsbury. Westminster et Charterhouse sont
des externats placds clans Londres meme et mediocrement prosperes.
Presque toutes les autres sont ä Ia Campagne, dans un site champetre et
ordinairement bien choisi. Les eleves sont reunis, soit ä la chapelle, soit dans
les classes. Mais ils logent dans les maisons group^es tout autour du bäti-
ment central et occupees par des professeurs ou par des personnes auto-
risees a cet effet. C’est la, sous la surveillance de leurs maitres particuliers,
tuteurs ou repetiteurs, qu’ils font leurs devoirs et recoivent leurs repeti-
lions; ils mangent a la table du maitre, jouissant de la vie de famille, de
la liberte relative qu’elle procure et des avantages qu’elle offre pour l’edu-
cation. kNous traitons nos enfants comme des hommes, afin qu’ils ap-
prennent ä le devenir, » disait un pere de famille a M. Marguerin. Malgre
les inconvenients de certaines habitudes, telles que la suj^tion des nou-
veaux, Tabus de certains jeux, le mode d’4ducalion du College anglais
merite, a cause des qualit^s qui lui sont propres, d’etre examine avec
attention par les pedagogues.
L’instmction n’est pas partout au meme niveau que Teducation. Les
deux langues classiques, le iatin et le grec, en forment le Fonds; une tra-
duction rapide, accompagn^e d'un petit nombre d’explications grammati-
cales, peu d’bistoire et moins de geographie, un enseignement scienti-
fique foude sur les mathematiques, mais trop ^troitement li4 au texte
d’Euclide, aucun souci des langues vivantes : voila le caractere general de
la methode, tel que le trace M. Demogeot. D’ailleurs, les d^tails varient
avec les Colleges et avec les maitres. Le tiers seulement des eleves qui
sortent annuellement des ecoles publiques entre dans les universites; a
cote de quelques sujets tres-brillants, la majeure partie des eleves ne
fait, de Taveu d’un grand nombre d’hommes eminents de la Grande-Bre
tagne, que de tres-mediocres etudes. On a entendu en France des plaintes
du m£me genre, quoique, somme toute, le niveau moyen paraisse plus
eleve chez nous.
On peut reprocher, entre autres defauts, au Systeme anglais de ne
pas proportionner le nombre des 4coles secondaires aux besoins de la po-
pulation. Ce sont des raisons toutes privees qui ont determine les fonda-
tions : ainsi, pendant que le comt4 de Wilts n’en a que 7, le Nord-Riding,
qui n’est pas plus peuple, en a ho.
Un autre d^faut non moins grave, c’est que ce genre d’instruction n’oß’re
pas les ressources n^cessaires pour Teducation generale des classes
1 Eton, le plus peuple des Colleges de rAngleterre, a environ 800 eleves.